Punta Chaligne 2020

Deuxième escapade hors-frontières de cet été toujours plus « Covid » que vraiment « réchauffé », après notre brève incursion chamoniarde, en juin, nous sommes (enfin) retournés rendre une petite visite à nos cousins valdotains. Au menu de ce dernier samedi juillettiste, le vaste versant reliant le village de Buthier à son point culminant naturel, la Punta Chaligne, 1’300 mètres au-dessus de ses toits d’ardoise. Démarrage au soleil, coteau orienté à l’est oblige, pour une longue, très longue ascension en pente régulière, à défaut d’être véritablement douce, jusqu’au Tsa de Chaligne. Pente qui, ensuite, a furieusement tendance à se redresser (encore), via une succession de « sentieri » numérotés, dont nos voisins transalpins ont le secret, pour atteindre, d’abord le col de Metz, puis les 2’607 mètres de la Punta Chaligne.

Mais la « Punta », c’est aussi, et avant tout, l’une des plus belles descentes d’une région qui n’en manque pourtant pas. Démarrant par la très aérienne mais très roulable arête de Chaligne, elle bascule rapidement via le Coletto vers sa petite sœur, la panoramique puis engagée crête de Tardiva, avant de vous ramener tout en « flow » vers « il refugio », pour un « piccolo ristretto ». De là, les fameux jumeaux « 2A-2B » se chargent de vous faire plonger aussi rapidement que possible jusqu’aux rives du Ru Neuf, à la hauteur de Collere. Deux kilomètres d’horizontalité plus tard, la boucle est bouclée et le sourire définitivement incrusté sur votre faciès fatigué.