« Guttet », sogar sehr « Guttet »

Après une « saison blanche », blanche, ou quasi, quel bonheur de bénéficier de ce printemps avant l’heure pour retrouver selle et chemins. Rouler au sec et dans la douceur au sortir d’un février, même printanier durant sa deuxième partie, reste un plaisir rare et donc, hautement appréciable. Tout en sachant que le printemps alpin est souvent capricieux et imprévisible, pour tous ceux qui, comme moi, ont bien malgré eux, associé hiver, « covid » et confinement, le moment est venu de tourner la page et de mordre dans ce « retour à la vie » à pleins crampons, avec ou sans l’assentiment de nos autorités « sehr protectrices ».

Finges, son chemin en ubac et sa passerelle bhoutanaise, sont souvent les premiers jalons de nos saisons. 2021 les aura simplement décalés d’un gros mois. En lieu et place des résidus neigeux de mi-avril, nous avons, cette année, bénéficié de « wanderweg » d’ores et déjà secs, y compris ceux situés dans l’envahissante ombre de l’Illhorn.

Avaler les premiers kilomètres d’une saison, directement dans la poussière, est un peu le pendant de « la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules » chère à Delerm.