Et le septième jour, Dieu se reposa !
Eh bien, moi pas !
Ce septième jour de (semi) confinement restera comme le véritable premier jour de « télé-travail ». Après une demi-journée d’installations diverses et de prise de marques, un mercredi, veille d’un week-end prolongé, partagé entre bonnes intentions, auto-motivation et « dilettantisme » envahissant, ce lundi a marqué le vrai début de mon « télé-travail ». Et c’était plutôt une bonne, chose. Après quatre longues journées de « vacances » confinées, ma tête avait besoin de retrouver un cadre mieux structuré, fait d’horaires, d’entretiens téléphoniques et de mails. Mes doigts, eux, s’impatientaient de reprendre des séquences « souris/clavier » parfaitement maitrisées, instinctives, quasi innées, puisque immuablement répétées au fil des années. Résultat, c’est, pour l’instant, la journée de confinement qui est passée le plus vite. Et aussi, celle qui m’a donné le plus de satisfactions. Comme quoi, on a peut-être tendance à sous-estimer la place (et l’importance) qu’occupe le travail dans nos vies. On dit souvent qu’il faut travailler pour vivre et non pas, vivre pour travailler. J’adhère, mais je rajouterai, qu’une vie sans travail, rémunéré ou pas, ne doit pas être très valorisante, ni pour soi-même, ni pour son entourage.
Mais voilà que je digresse à propos de « taf », alors que, en fait, le but premier de ce bref billet était de vous parler de mon nouveau compagnon bureau, Señor Cafino, de son nom, Cereal, de son prénom, ersatz de café, de profession.
Grand adepte de breuvage caféiné professionnel, je me suis dit que cet épisode confiné était l’occasion de mettre à l’épreuve les compétences de mes neurones sans le stimulus du C8H10N4O2. Allez hop ! Aussitôt dit, aussitôt fait ! Une giclée de sirop d’agave, une cuillerée (à café) de poudre brunâtre, granuleuse, odorante et soluble, un peu d’eau bouillante et la journée peut commencer, le mug isotherme dans la main gauche*, la souris laser (à défaut de sabre), dans la main droite.
Si, au niveau du fumet, c’est plutôt pas mal, au niveau des arômes, ça manque un peu de corps et d’amertume. Le goût torréfié est bien présent, mais la complexité d’un bon « kawa », pas vraiment au rendez-vous. En revanche, malgré l’absence de caféine, ma concentration n’a pas fléchi au fil des heures, mon corps jamais terminé une journée aussi relâché et mon estomac aussi peu aigri. Je vais sûrement retenter. Ou alors, « tomorrow », je la joue à l’anglaise, « Tee Time ».
Qui a dit « Whisky Time » ? Sachez, bande d’ignares, qu’un bon whisky n’est pas anglais, mais écossais !
* Oui, je suis parfaitement ambidextre. J’arrive aussi à boire de la main gauche.