Noir sur Blanc

La forêt est bien blanche, elle paraît assoupie, nul autre bruit qu’un coeur dans ce corps engourdi.
Vierge de toute empreinte, le chemin qu’on devine, m’attire sans pudeur sur ces courbes câlines,
Oser serait divin, mais je ne peux vraiment, plein ouest des boules noires souillent mon océan !

La montagne m’attire, elle sait comme j’y respire, mais mon âme est marine et souffre le martyr.
Des pétroliers géants, des monstres avilisant : rouler serait pêché et mon plaisir gluant.
En ces jours enneigés, de mes sommets blanchis, je pense à la mer belle et ses écumes noircie,
Je revois mon bassin, et ses eaux si iodées, les plages de sable blanc et les chateaux d’été,
Je pense aux stupides mouettes, à leur cri agaçant, elles vont se taire bien vite, nul n’en sera content.
Alors je prie les hommes, la nature et le reste. Je prie pour que les gosses continuent les mêmes gestes,
Un seau, une pelle, des marées … Et du blanc sur les vagues comme sur ces sommets …