Toujours limités par un étage supérieur qui se refuse à nos roues cramponnées en raison d’un enneigement record à certains endroits, nous avons profité de cette journée de l’Ascension, pour remettre au goût du jour une ascension un peu (beaucoup) délaissée au fil des années. L’interminable piste qui mène de la plaine du Rhône à l’alpage de Chäller reste un challenge qui pique un peu des mollets encore pâles et peu entrainés, en raison d’une météo qui n’avait jamais été aussi printanière que cette année. Une météo printanière au sens qu’il a neigé plus de jours en avril et mai, en moyenne et haute montagne, que durant tout le non-hiver qui les a précédé.
Ce n’est pas encore la « Alp », ce n’est pas non plus juste une « Wald », ce n’est définitivement plus la « Leitern », mais ça reste une « Varner », ne serait-ce déjà que par longue ascension de son coteau éponyme. Une « Varner » tout à la pédale, avec 1600m de D+ à s’enfiler dans le cornet pour aller récupérer l’accueillant et virevoltant « Chällerflüe Bike ».
Pour une journée de « Caves Ouvertes », le divin nectar nous a d’abord copieusement asséché le gosier, avant de se faire beaucoup plus gouleyant, une fois la roue avant de nos VTT remise dans la bonne direction.
Le challenge du premier lacet ne compte toujours pas de vainqueur. Mais la saison est encore longue.
Le bois de Finges possède un réseau de chemins incroyablement riche. La plupart sont balisés et répertoriés. D'autres, comme celui-ci, n'existent que parce que chevaux et vélos ont choisi de les emprunter.
Le « Dala Wasserleitung », récemment découvert et, désormais, adopté à chacun de nos passages dans la région.
La piste de remontée de la « Varnerwald », pas très pentue, mais longue comme un hiver sans vélo.
Un hiver que tout le monde n'a visiblement pas vécu avec la même sérénité.
Et un hiver encore bien présent en altitude, comme ici sur les Schafberg et Torrenthorn tout proches. Enfin, tout proches grâce au zoom du Sony HX.
Le petit alpage de Chäller (à prononcer rrrrrrrrrrélé). Point culminant et final de notre longue ascension de l'Ascension.
Après 1500 mètres de dénivelé, les jambes commencent un peu à piquer, même en « assistés ». Début de saison oblige.
9 mai , 1876 mètres et un adret : une date, une altitude et une orientation caractéristiques des limites de notre terrain de jeu actuel.
Entre la fin de la piste et l'incroyable couche de neige résiduelle toute proche, nous n'avons pas mis longtemps à réfléchir à la suite.
Direction cet accueillant promontoire panoramique et fleuri, pour une « casse-dalle » bien mértié.
Estomacs calés, rites de l'Ascension accomplis, nous quittons le petit oratoire de Chäller ....
.... pour immédiatement nous plonger dans son eau bénite et glacée toute proche.
Avant le « Chällerflüe Bike », ce n'est pas le « Chällerflüe Bike » ! Et ça se voit.
Mais une fois le désormais célèbre « Chällerflüe » rattrapé, tout n'est plus que calme, douceur et volupté.
Plus « flowy » que ce Wanderweg transformé en Fahrradweg, y a pas vraiment dans la région.
Bien pensé, bien tracé, il n'y a qu'à s'y laissé glisser.
Aiguilles de mélèzes pas vraiment en avance, mais prairies verdoyantes comme jamais. Signes d'un arrosage saisonnier copieux, suivi d'un printemps « hivernal » .
Le « Chällerflüe Bike », c'est aussi des pistes à (re)traverser et, corrélation directe, des talus à dévaler.
La petite troupe dans la prairie (de Preggontji).
Lacets rajoutés et virages relevés, ou comment passer de chemin à chemin à VTT.
Pour le plus grand bonheur des « bikeuses » un peu peureuses.
Reste que le tracé conserve encore quelques sections franchement descendantes à défaut d'être véritablement techniques.
Après une courte remontée et deux sections de « Grossi Wasserleitu » nous retrouvons le « Salgesch Express » dans sa version « reshaped ». Du bonheur après le bonheur et du flow après le flow.
Et du bonheur qui se lit sur les visages.
Direction les Caves Ouvertes ...
... avec option « Mini Slab Rock ».
Mais avant la cave, il y a généralement la vigne, à travailler. Ou à traverser.