Heureux qui, comme PA, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre avec ses enfants le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de leur petit village
Pointer les hauts-sommets, et en quelle saison
Reverrai-je les roues de ces bons valaisans
Qui ont un drôle d’accent, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît les singles qu’ont suivi mes pneus,
Que les routes en gravier, que suivent les routeux
Plus que le bitume dur me plaît la trace fine :
Plus mon Stéph local, que le triste Martin,
Plus mon petit JP, que le piètre TF1,
Et plus que l’air marin la douceur valaisine.
Inspiré librement de Joachim DU BELLAY