Noël à Bavon

Sans véritables surprises, après un automne de mousson ponctué d’un début d’hiver calendaire particulièrement prometteur, nous revoilà, comme d’habitude, au balcon, et, accessoirement, à Bavon, pour Noël. Haute pression désormais bien ancrée, ciel gris, mais désespérément sec, et, en prime, inversion des températures avec l’altitude. Rien de nouveau sous le soleil de fin d’année. Les belles perspectives entrevues durant les premiers jours de décembre ont désormais été lessivées par les pluies récurrentes au-dessous des fatidiques 1’800/2’000 mètres et l’épaisse couche d’or blanc accumulée au-dessus, maintenant transformée par les récurrents épisodes de douceur et les tempêtes de vent.

Cela dit, ou écrit, dans « neige transformée », il y a « neige ». Et, par les temps qui courent, c’est déjà drôlement appréciable, particulièrement quand on fait partie des adeptes de « free ski », pour qui neige de culture rime avec pis-aller pour touristes en mal d’engorgement quotidien loin de leurs villes embouteillées.

Résultat des courses, une trace d’ascension digne d’un mauvais avril. Souvent verglacée, déversante et localement reculante. La trace « idéale » pour entamer une nouvelle saison. Skis souvent sur la carre et jambes toujours crispées pour tenter de s’y maintenir. Malgré ça, nous avons fini par nous hisser aux fatidiques 2’417 mètres d’Entre les Deux Tours avant d’entamer, sans grande conviction, le volet descendant de notre itinéraire du jour. Et là, pour dénicher de quoi « à peu près » skier, il fallait être un sacré fin limier. Entre zones de neige cartonnée par les cycles de gel/dégel et portions plaquées par le vent comme jamais, nous avons quand même réussi à tracer quelques courbes. Pour autant, dès que le petit domaine skiable de Vichères s’est retrouvé à portée de spatules, nous avons choisi de finir notre descente sur pistes. Et là encore, on n’a pas vraiment trouvé de quoi s’extasier. Tout y est déjà dur, râpeux, râpé, voire carrément verglacé.

Première journée de ski ? Pas vraiment, seulement quelques heures de plein air à passer d’une carre à l’autre.