Confinement, vous avez dit con, fin(al)ement ?
En allant apporter mon pain sec à mes amis « ânes », les vrais, à quatre pattes et grandes oreilles, pas ceux que je côtoie parfois sur Internet, ou en « live » (ce qui est de moins en moins le cas, ces temps-ci), je me disais que, finalement, le confinement n’est pas nouveau. Quoiqu’on en pense, quoiqu’on en dise, on est tous, toujours plus ou moins confiné. Quand ce n’est pas administrativement, comme c’est le cas ces jours-ci, c’est physiquement, par une frontière, une barrière ou un fil électrique. Mais cela peut aussi être un confinement sous forme naturelle, comme avec cette neige qui réduit, pour le moment encore, mon terrain de jeu VTT à sa portion congrue. Mais, la pire forme de confinement auquel on peut être confronté, ne serait-ce pas le confinement intellectuel, que de nombreuses personnes choisissent ou subissent ? Cette forme de confinement-là est certainement la plus grave, car souvent sournoise et « trainée » tout au long de son existence.
Une fois les baudets rassasiés, je me suis ensuite dit que pédaler un peu me ferait du bien et que je réfléchirai mieux, le corps en effort et la tête en quête d’évasion. Outre le fait que j’ai rapidement ressenti les effets des premiers jours de confinement, sous sa forme la plus connue, aussi appelée « syndrome d’avril », jambes molles et de couleur « aspirine » (même si cela n’est pas recommandé) et cul qui pique, j’ai poursuivi mes réflexions. Et comme parfois, je réfléchis un peu « con », j’en suis arrivé à ces trois conclusions. (Je vous épargne les autres pour le moment).
Que pensent les détenus des établissement pénitenciers de ce confinement qui leur est imposé ? Ce n’est pas comme s’ils devaient déjà passer leurs journées dans leur cellule respective, avoir une seule petite heure pour se dégourdir les jambes et devoir effectuer un travail communautaire obligatoire ? Non ? Si ?
Et les SDF de nos grandes villes ? Eux pour qui on a de compassion que les jours où les températures sont plus négatives que les commentaires FB actuellement. Que choisissent-ils quand on leur demande de rester confinés chez eux ? Le trottoir qu’ils occupent durant la journée ? Le banc public qui les accueille pour la nuit ? Ou l’abri du pont des jours de pluie ?
Enfin, j’ai pensé aux habitant du village de l’Oberland Bernois, Mitholz. Il y a quelques semaines, le Conseil Fédéral, par Viola Amherd, la cheffe du département militaire, leurs annoncent qu’ils doivent quitter leurs habitations, pour une durée d’environ 10 ans, juste le temps que l’armée neutralise un ancien dépôt de munitions, oublié sous les falaises de la Flue et qui menace, aujourd’hui, de soudainement exploser. Aujourd’hui, toujours ce même Conseil Fédéral, par l’ami Berset, cette fois, les conjure de rester confinés chez eux, pour une durée indéterminée.
Comment dit-on « Faudrait savoir » en Bärndütsch ?