La neige tente et retente des incursions toujours plus rapprochées sur les hauteurs. Les gelées reprennent peu à peu possession de nos nuits. Le froid est de retour, mais notre vaillant soleil d’octobre semble avoir une âme de résistant. Du coup, le bike reste d’actualité, mais la rive droite – de la vallée du Rhône – est désormais de rigueur. Ca tombe bien, c’est justement sur ce versant-là que notre destination du jour, le Pas de Maimbré, a choisi de poser son étroit col rocheux permettant de relier les hauts pâturages anzérois aux vertigineux flancs glabres de la vallée de la Sionne.
A l’heure ou chaque sortie VTT supplémentaire s’apparente à une délectable cerise sur un gâteau 2011 déjà fort copieux, pouvoir « rider » le somptueux single plongeant de Donin du Jour vers les méandres de la jeune Sionne est un délice qui ne se refuse pas, même pour qui semble repu. Et qui sait, avec une météo annoncée foehnique pour toute la semaine prochaine, peut-être même que le « long » week-end de la Toussaint nous permettra carrément de transformer ce plantureux gâteau en véritable clafoutis (aux cerises)…
Un dimanche d'élections fédérales en selle ?
Oui, et qui plus est, la conscience (civique) tranquille grâce au vote par correspondance.
La conscience peut-être, mais le palpitant beaucoup moins. La faute à la succession de raidillons abrupts menant à la Dent.
On va quand même pas se laisser em....er par une simple rouge à remonter.
Quoique ... peut-être oui...
... mais pas longtemps, alors.
Blanche surprise en débouchant dans "La Combe" la bien nommée.
En plus de la caillasse instable, le millésime 2011 a rajouté une fine pellicule de neige agrémentée de quelques plaques de glaces.
Pas de quoi nous décourager, ni de quoi nous imposer un portage plus long que d'habitude.
La fine couche de neige tassée est même carrément plus agréable à rouler que l'omniprésente pierraille habituelle.
Pierraille que nous retrouvons pourtant dès que l'exposition du versant se fait plus adret.
Un changement de vallée un poil engagé.
Avec une échelle métallique encore plus casse-pipe car déséquipée de ses cordes de sécurité pour la mauvaise saison.
Le chemin de Donin, version dégel tardif. Ca glisse, ça colle et ça empêche même assez vite nos roues de tourner.
Après l'incontournable séance de décrassage, nous nous retrouvons rapidement en selle grâce à un revêtement moins collant et moins gras.
Avec notre passage sur la rive droite de la Sionne, nous retrouvons un terrain beaucoup plus graveleux (Non François, ce qualificatif n'a rien de grivois)
Du lacet en veux-tu...
... en voilà...
Des traversées aussi nombreuses...
... que douces et roulantes.
Quelques plongées plus franches...
... égayant une transition enfin plus longue.
Comment un chemin aussi divin a-t-il pu faire sa trace dans ce royaume de verticalité ?
En fait, on s'en fout un peu.
On est pas venu jusqu'ici pour étudier le tracé des chemins pédestres valaisans ...
... mais juste pour en savourer tous les facétieux méandres.
Au concours du premier nuage, voilà encore un dimanche perdant.
Par contre, au concours des ravines à traverser, il y a aujourd'hui une foule de gagnants.
Au cinquante-deuxième ravin, on décide finalement de rester en selle...
... pour en défier l'étroitesse et l'instabilité.
Et en plus ça finit avec les dents....
Les premiers mélèzes témoignant de notre perte d'altitude ont maintenant revêtu leur parure automnale.
Un automne en pente moins douce de week-end en week-end.
Presque toute la haute vallée de la Sionne en un coup d'oeil.
Une dernière traversée sans pont comme il est d'usage dans les Alpes Bernoises depuis le déluge de pluie du 2ème week-end d'octobre.