Le Mont-Rouge et son « ridge trail » reste un mets d’exception à se mettre sous le crampon. L’entreprendre en « assisté » permet d’augmenter l’amplitude de son itinéraire d’approche, tout en renonçant aux services de Car Postal et à leur nouvelle politique tarifaire. En effet, en plus de payer sa place, celle de son vélo, désormais il faut aussi payer pour simplement réserver. On marche sur la tête. Si ça continue, Car Postal va aussi facturer l’air qu’on respire à l’intérieur de ses bus, sous prétexte qu’il a été chauffé, ou refroidi, selon les saisons. Ou encore, ils vont nous faire payer le tissu de leurs sièges, parce qu’on l’use en s’y asseyant.
Coup de gueule du jour expédié, revenons en à notre escapade dominicale. Les orages en toutes régions, dès le matin, on ne les a pas vus. Les cumuls de précipitations localement abondants, on ne les a pas vus non plus. En revanche, les 1’700 mètres de D+, on les a tous bien vus et bien sentis. Aucun ne nous a été donné, même en « assisté ». Démarrage de Beuson, « drè dans l’pentu », via la route secondaire qui remonte le long de la Printze, puis de Siviez à Combatzeline, via une route forestière qui a dû faire piste de ski en première langue, et enfin, de la Meina au sommet du « fameux » Mont-Rouge, via le chemin pédestre de sa face sud. Tout ça pour un divin chemin de crête comme le Vieux-Pays n’en compte finalement pas beaucoup. Particulièrement « bikable », panoramique en diable et modérément fréquenté par les marcheurs.
Quand on aime, on ne compte, ni ses efforts, ni ses mauvaises surprises. Au rayon desquelles les premiers secteurs de la descente, sur le domaine skiable de Veysonnaz, insipides au possible et indignes d’une station qui veut mettre en avant les 4 saisons. Heureusement que le final, depuis Verrey, mais surtout depuis Clèbes, sur Beuson, nous a complètement réconciliés avec les tortillards nendards.
Après Beuson-Planchouet, Siviez-Comabtzeline, un deuxième chemin qui ne fait pas que semblant de monter.
Ca pique autant les jambes, que les yeux. Malgré une météo qui hésite encore sur la marche à suivre pour ce dimanche, les premiers panoramas claquent.
Ce qui claque moins, enfin, ça dépend du sens donné au verbe « claquer », c'est l'ascension terminale du Mont-Rouge, via le sentier de son versant sud.
Que peuvent bien valoir 150 mètres de dénivelé supplémentaires, quand l'arête du Mont-Rouge/Mont-Carré dévoile son menu dominical ?
JP s'est encore fait une nouvelle amie. Alessia, jeune femelle croisée berger australien et griffon est tout à fait partante pour partager le sandwich sommital. Enfin, surtout le jambon du sandwich.
Contrejour pour une arête mythique et un début de descente incroyablement panoramique.
Direction Thyon, sans avoir à quitter son balcon.
Contrairement à ce que sa topographie pourrait le laisser penser, ce chemin d'arête est bien plus « bikable » qu'il n'y parait.
Multipliant les options, il permet de privilégier l'option « balcon » ou, pour les plus téméraires, de couper à « flanc ».
En attendant l'heure du choix, profitons déjà de l'instant.
Alternant entre Nendaz et Hérens, entre Printze et Borgne, notre tortillard perché continue de faire son bonhomme de chemin.
A l'approche du Mont-Carré, les fesses, il faut parfois serrer.
Option « flanc » validée !
Même si la photo ne rend compte ni de l'étroitesse du sentier, ni de la pente avérée du versant, l'état de concentration du pilote devrait vous convaincre de ne pas vous y aventurer si vous n'appréciez pas le VTT engagé.
Une fois le Mont-Carré « effacé », il reste encore un dernier « becquet » à remonter.
2'453 mètres d'altitude sans nom pour la dernière suée de la journée ?
Voir d'où l'on vient, mais, une fois n'est pas coutume, ne pas encore savoir où l'on va.
Par rapport à notre point de départ, le plus simple reste encore de viser Veysonnaz. C'est facile, c'est tout droit !
Origines obligent, JP traine encore un peu en Hérens.
La plongée finale sur la « verrue » architecturale de Thyon 2000 : un délicat exercice de recherche d'adhérence permanent.
Après une première partie de descente indigne d'un pays de sentiers comme le Valais, à la Remointze nous dénichons enfin un monotrace, mal rasé, mais intéressant à rouler...
... et qui nous emmène, tambour battant, jusqu'au chemin de Croix de Clèbes.
Je ne suis pas très « pratiquant », mais un chemin de croix comme celui-là, je veux bien le rouler tous les jours. Surtout si je n'ai pas à réciter un Pater à chaque station.
Je ne sais pas si c'est lié à la foi chrétienne, mais la chaleur, pas humaine, commence sérieusement à nous envelopper.
Le Clèbes-Beuson et sa terre blanche : la cerise sur un gâteau qui commence furieusement à être trop cuit.
Localement ravagé par les pluies, ce tortillard nendard reste pourtant « vachement » appétissant. Tout le contraire de ses grands frères de Veysonnaz.
Beuson s'annonce, et les degrés ne font qu'augmenter.
Le Chimy, dernier arrêt avant la « climat' » de l'Audi.