En octobre, il y a des choses immuables. Le soleil qui décline, les jours qui raccourcissent, l’hiver qui lance ses premières incursions et, au rayon VTT, la traversée du Loetschental, via le chapelet d’alpages de sa rive droite : Restialp, Kummenalp, Hockenalp, Lauchernalp, Weritzalp, Tellialp, et enfin Faflerlap. Même s’il joue parfois aux intermittents du spectacle, l’été indien de ses derniers jours, bien aidé, il est vrai, par Monsieur Foehn, nous a permis de retrouver la selle, après deux week-ends compliqués, le premier trop humide et le second trop hivernal pour entreprendre autre chose que de brèves sorties proches de nos bases.
Bien malin qui aurait osé parier, il y a moins d’une semaine, sur la possibilité de ré-entreprendre la traversée de l’alléchante brochette de sentiers accrochés au flanc adret du Loestchental, entre 2’000 et 2’200 mètres d’altitude. La saison n’est certes pas encore très avancée, mais l’épisode neigeux du week-end passé ne plaidait pas vraiment pour une saison de bike à rallonges. Comme quoi, il ne faut jurer de rien et prendre chaque jour comme il vient, surtout s’il a la bonne idée d’amener avec lui un déluge de soleil et une avalanche de douceur.
Le bonheur est encore et toujours sur le chemin et nos crampons préférés n’ont d’accrocheur que leur gomme tendre et adhérente.
L'ascension à partir de Ferden : l'altitude nous fait gagner de la douceur et de la couleur.
Le contraste avec le fond de vallée est aussi saisissant que frigorifiant.
Jusqu'à l'incontournable combe de Chummunäbritz...
... où l'ombre et l'hiver nous rattrapent provisoirement.
Premier balcon du matin, le superbe promontoire de Kummenalp.
Immédiatement suivi du premier "Wanderweg" à flanc.
Une palette de couleurs chatoyantes et contrastées...
... un air tiède bien épaulé par un soleil resplendissant...
... et un chemin pas forcément toujours conciliant.
Du bike forestier avec vue imprenable...
... et du single plus exigeant qu'on pourrait le penser.
La remontée d'Hockenalp, puls' dans le rouge...
... et mollets en phase de surchauffe.
Les haut-plateaux de Lauchernalp : aussi appréciables pour la récu' qu'ils permettent que pour le panorama qu'ils offrent.
Parfait mimétisme de couleurs automnales.
D'un regard (bien aidé par PeakFinder) on embrasse toute la couronne des Mischabel, jusqu'au Mont-Rose.
Position de recherche de vitesse (ou d'évitement de branches) pour attaquer la deuxième descente du jour.
Malgré la douceur de l'air et la vaillance du soleil, l'hiver n'est pas très loin...
... comme le prouvent les résidus de ses premières frasques d'octobre.
La traversée du Milibach, pieds au sec ...
... mais marteau-piqueur bien en main.
Herbes sèches et autres petits plaisirs d'automne.
Un chemin désormais furtif et parfois contrariant.
Du coup, on choisit l'option "sans chemins"
Prête pour le grand saut ?
Le ravitaillement improvisé de Weritzalp : incontournable puisque judicieusement positionné au beau milieu du passage.
Du thé "maison" qui redonne des ailes, mais pas d'acidité gastrique, contrairement à son grand frère autrichien et taurin.
Vous aviez rêvé d'un chemin parfait, le Loetschental l'a tracé.
Faudra absolument qu'on revienne, parce que la variante droite ne semble pas piquée des vers non plus.
Braque ! Mais braque !
La plongée sur Tellialp : virevoltante et safranée.
Petit crochet en direction d'un Lac Noir aujourd'hui surpeuplé.
L'arrivée dans le Uisters Tal.
Des yeux vairons et une bouille irrésitible : toi t'es mon copain !
Changement de direction n'est pas forcément synonyme de changement de programme.
C'est bon tu peux traverser, ça a l'air de tenir !
Une framboise express au royaume des mélèzes jaunissants.
Un chemin retour constellé de chapelles ...
... de remontées usantes...
... et de traversées pittoresques.
On t'a jamais dit de ne pas mettre les doigts dans le nez !
Oui, mais dans celui d'un «Tschäggättä», ça porte bonheur.
Mmmmmh ! Ca se boit ... ou ça se mange ?
Peu importe, c'est bon !