Ras le bol de ce mois de mai qui a oublié d’être printanier ! Allez, zou, un petit coup d’aile orange et hop, nous voilà en train de faire le « juin » un peu plus loin, dans une chaine de montagnes plus méridionale, plus tiède et plus ibérique. Au coeur d’une Sierra qui n’a déjà, à cette saison, de Nevada plus que le qualificatif. Températures estivales, caillasse surchauffée et « caminos polvorientos » y sont déjà au programme, même en altitude. Le menu idéal pour se mettre sous le crampon un petit morceau d’été avant l’heure.
Bienvenido a Andalucía !
La terrasse de notre charmante petite maison villageoise blanche est, certes, très accueillante, mais les nombreux « senderos » fourmillant autour du hameau de Bubión, notre base ibérique, sont bien trop appétissants pour perdre trop de temps à peaufiner le remontage de nos bikes. « Venga ¡ » pour les petits réglages qui vont bien, on verra une fois « en la silla ». Ce n’est pas très poli de faire attendre trois sœurs aussi désirables que celles qui déroulent leur terre ocre et leur caillasse fourbe entre Hoya del Portillo et notre « pueblo » d’une semaine.
Le soleil se lève à peine sur la petite "iglesia" de Bubión...
... alors que nous entamons la mise en jambe de notre semaine ibérique par la remontée d'une première "fire road".
Ciel bleu, roche ocre et végétation méridionale, le ton du séjour est donné.
Premier briefing de Mickael, le boss de Switchback. L'anglais est de rigueur mais l'espagnol jamais très loin. Mieux vaut être un peu polyglotte pour rider en la Sierra Nevada.
La première des trois soeurs révèle immédiatement son caractère revêche et ombrageux.
Pas de quoi inciter un biker belge, habitué à la pluie et à la boue, de renoncer à tenter de la séduire.
Pourtant cette "hermana" initiale, en plus d'avoir un caractère revêche, possède aussi un humour bien cassant.
Le "boss" possède clairement les meilleures "lines". Le truc, c'est juste d'arriver à le coller suffisamment pour bénéficier de ses choix de trajectoires. Pas gagné !
Hola, quelques kilomètres pour changer de pays ? Je ne voyais pas la frontière hispano-lusitanienne si proche de nos bases.
La traversée du premier "pueblo" n'apporte finalement que peu d'indices quant à sa reéelle nationalité.
Et l'appellation du deuxième, encore moins : Pitres.
Franco Crucifijo est le premier à partir à l'assaut de la seconde "hermana".
Suivi de près par Pete, le californien "tahoïste" au sourire indéfectible.
Le caractère plus "open" de cette deuxième soeur redonne de l'allant à tout le groupe...
... y compris au plus Loetschentaliser...
... qui y retrouve peu à peu ses marques.
Si les protecs restent de rigueur, son revêtement offre définitivement plus de flow que celui de sa grande soeur.
Keep smiling, it's just biking. Pas besoin de le dire deux fois.
La horde est lâchée.
Encore un sendero ou déjà une piste de bobsleigh ?
Le petit contrebraquage qui va bien pour rattrapper une entrée en matière un poil optimiste.
Keep the right .... or die.
Encore une ascension, encore une "fire road". Les jambes tournent encore, mais la chaleur de l'aprèm calme inexorablement leur rythme.
La "third and little sister" aiguise tous les appétits...
... à moins que ça ne soit la perspective de "las cervezas" désormais toute proches.