Choisissez un lac aux eaux turquoises, entouré de vastes et luxuriantes forêts de conifères. Déposez un chalet en rondins de bois sur sa rive la plus ensoleillée.
C’est bon, le décor est planté ?
Rajoutez des raquettes à neige aux murs, deux ou trois chaises à bascule sur la terrasse et un bon feu de bois dans la cheminée.
Vous avez aussi l’ambiance ?
OK, alors placez ce petit nid rustique et douillet « in the middle of nowhere », quelque part dans une vallée perdue des Montagnes Rocheuses.
Ca y est ? Vous êtes dans les South Chilcotins avec nous ? Non ?
Tant pis, on ne peut plus vous attendre. Le De Havilland DHC-2 s’impatiente sur Tyaughton Lake, pile poil devant notre ponton privé. Il faut qu’on y charge nos bikes avant qu’il ne décolle pour nous hisser jusqu’à Spruce Lake.
What a fucking awesome day !
Un aller en hydravion et un retour en bike, via un single track « flowy » et « cruisy », sinuant le long d’un « creek » aussi long qu’un quart de notre beau Valais. Faut vraiment que je fasse, au plus vite, l’acquisition d’un dictionnaire de superlatifs en français ou je vais finir par m’extasier définitivement dans le même « franglais » québécois que notre guide préféré, Mikee.
Quelle putain de belle journée !
Même quand il n'est pas là, il est un peu là, notre pote François.
Notre "modeste" cabane au borde de l'eau.
Ses bruyants gardiens ...
... son intérieur rustique et chaleureux...
... et sa décoration de bon aloi.
Pas de temps à perdre, notre "taxi" vient d'arriver.
Tyron, notre guide du jour, nous drive rapidement sur la marche à suivre pour embarquer les bikes ...
... et le reste du matos.
Les cadrans mécaniques mis à part, ça doit se piloter comme un vélo. Même si le cintre (à cornes) ne parait pas hyper wide.
L'ami Vincent, ni vraiment réveillé, ni vraiment rassuré.
Un p'tit coup de stress et c'est parti.
D'abord au ras des arbres, puis avec une marge plus confortable.
Reste plus qu'à trouver où amerrir.
Euh.... Mr Tyron, t'es sûr que Spruce Lake c'est assez grand pour ça ?
Remontage exrpess des bikes dans la glaciale bise d'altitude et puis zou, cap sur Tyax Lodge, à une journée de bike.
Petit matin frisquet et feuillages déjà colorés par les premiers frimas automnaux.
Les pluies des jours précédents nous ont réservés quelques franchissement bien gras et humides.
Mais, heureusement, même au milieu de "nowhere", il y a aussi quelques passerelles salvatrices.
Notre premier "natural trail" depuis le début du séjour...
... est aussi le plus panoramique.
On pourrait se croire de retour chez nous, la vastitude en plus.
Terre meuble et chemin sinueux, notre menu dominical habituel transposé une petite dizaine de milliers de kilomètres plus à l'Ouest.
Mr Tyron en terre pas du tout inconnue.
Des feuilles mortes et des sourires.
Avec un peu de chance, et de volonté, ça va bien finir par ressortir... ou pas.
Un trail long comme un jour sans vélo ...
... et une "gang" ravie d'avoir à le "rider" pour la journée.
VG déjà à fond sur sa toute nouvelle monture, ex-Mikee.
A chaque traversée de "Gun Creek", il faut d'abord plonger, puis ré escalader sa rive opposée.
A la 33ème traversée, notre rythme commence à mollir.
Pour une sortie principalement descendante, y a quand même pas mal à pédaler.
Lunch au coin du feu (éteint) : saucisse de cerf et sandwich maison.
Malgré leur regard apeuré, la priorité est aux équidés, remontant le trail.
Chemin sablonneux et pinède ensoleillée. Si Finges nous était conté ...
Les rives de "Gun Creek" sont parfois plus rocailleuses que prévu.
L'anglais entre les lignes : veuillez partager le chemin avec les grizzlis !
Toujours du "creek", encore du chemin.
Notre plus longue journée du trip ...
... se termine par une piste, sur laquelle il faut laisser la priorité aux cerfs et aux biches.
Plus d'eau chaude pour la douche ? Qu'à cela ne tienne, l'eau à 8° de Tyaughton Lake fera l'affaire. Pour Jordan, en tout cas.