Deux ferries, ou plus exactement deux bacs, plus loin que Duncan et l’île de Vancouver, nous finissons par accoster, à la nuit tombante, sur Hornby, un île grande comme un mouchoir de poche, et plate comme une planche à repasser. Un nouveau chalet de bois, sans réseau et sans eau potable, mais « canadiennement » chaleureux, nous y accueille pour deux jours et trois nuits. Largement assez de temps pour découvrir « Washing Machine », « Slick Rock », « Your Mom », « Spasm Chasm », « The Way » et autres « Beulah », les starlettes de ce facétieux et délicieux réseau de trails ilien.
Pour le premier matin intégralement ensoleillé depuis notre arrivé en Amérique du Nord, notre mise en jambes consiste en un tour de l’île sur ses sentiers et routes côtières, avant de nous attaquer à l’ascension de son point culminant. Et là, surprise, la « planche à repasser », nous impose notre premier stage de sherpa du séjour. On aurait presque pu se croire de retour en Valais, si l’ascension avait duré plus des vingt minutes qu’il nous a fallu pour vaincre les « magistraux » 300 mètres de D+ qui sépare la « beach » du « summit » et si la forêt avait été un gros, gros chouïa moins humide.
Et une fois le « top point » vaincu ?
« As usual », une succession de sentiers qui descendent, mais pas que, déroulent leurs sinueux tracés naturels pour vous ramener, suant et souriant, jusqu’à Hornby Down Town. Trois bâtisses, un mini-market et un burger / soap / salad au Jan’s Café. Notre « jetlag » n’est désormais plus qu’un mauvais souvenir, tout comme la pluie et le brouillard de la première semaine. Loin de la civilisation et du froid, notre séjour a enfin un délicieux petit goût de vacances.
Au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans le réseau d'îles de la baie de Vancouver, la taille des ferries diminue. On va peut-être finir notre périple en kayak ?
A la tombée de la nuit, la silhouette sombre d'Hornby finit enfin par apparaître à l'horizon d'un dernier embarcadère.
Notre second chalet du séjour semble encore plus "canadien" que son frère des Chilcotins.
Mais c'est surtout quand le jour suivant se lève, que nous prenons conscience d'où nous avons atterri, ou plus exactement, accosté.
Dans un air frais que les pâles rayons du soleil réchauffent lentement, chacun prend soin de sa monture, mise à mal par les pluies et le long trip de la veille.
Et certains, plus encore que d'autres.
Rêveries matinales sur le pas de notre porte...
... avant une petite visite au débarcadère principal de l'île. En même temps, il n'y en a qu'un seul.
VG tente d'apprivoiser son nouveau jouet.
Après un tour de l'île par le bas, un premier "meeting" destiné à nous préparer pour la suite.
Et la suite est plutôt inattendue pour une île culminant à 300 mètres d'altitude. Stage de sherpa et escaliers de bois.
Un portage inédit mais qui n'empêche pas Jordan de conserver un sourire indéfectible.
Aujourd'hui, encore plus que de coutume, tout est "green".
"Green", ascendant et net.
Parce que dès que la déclivité s'inverse, nos APN ont beaucoup plus de mal à gérer la vitesse de certains bikers pressés de plonger.
Bien le bonjour chez vous.
Sautera, sautera pas ? En plus d'être sympa et compétent, Mr Mike est raisonnable... Enfin, parfois.
Et quand la descente est finie, et bien, on remonte.
Sur cette île fertile et luxuriante, la jungle n'est jamais bien loin. Et pas seulement en matière de végétation...
Après l'effort, le réconfort. Notre Mikee a décidément tous les talent ... et parfois, aussi, les yeux plus gros que le ventre.