Pour notre première journée en haute montagne, c’est à dire au-dessus des 1’000 mètres d’alitude, (oui je sais, ça peut prêter à sourire), dame météo avait décidé de bien faire les choses. Une chaleur accablante dès le petit matin pour « LA » montée de la semaine. Une piste blanche, caillouteuse, pentue et longue comme un jour sans bike. « Una puta madre de ascenso » à avaler, si possible, en selle, sans mettre pied à terre, avant d’attaquer le portage final (autre première de notre séjour) jusqu’au panoramique Coll de Llamp. Si, yo se, ce n’est pas vraiment de l’espagnol, mais vous n’avez qu’à faire comme moi et vous mettre au « valencian », bande de « castellanos » incultes.
Et une fois au sommet ? Eh bien après, vous n’avez plus qu’à plonger dans le plus somptueux « sendero » que, même dans vos rêves les plus fous, vous n’aviez osé imaginer. Une tuerie de chemin, ou plutôt d’hommes, comme son nom l’indique « Matahombres ». Oui, je sais, c’est encore du « valencian » et vous ne vous y êtes toujours pas mis. Bon, du coup, je vais vous faire un topo. Imaginez un canyon rocheux entre une forêt de hauts pics granitiques, parsemé de pins peinant à survivre sous les assauts du soleil, avec, au milieu, sinuant entre précipices et falaises, un « camino » rocailleux et poussiéreux. C’est bon, vous y êtes ? Non ? Purée, apprenez donc le « valencian », ou sinon, regardez les photos.
Nos matins se suivent et se ressemblent. Une ascension avant que la chaleur ne soit trop forte.
Sauf que l'ascension du Coll de Pouet ne ressemble en rien aux précédentes. Rugueuse, pentue et longue comme un jour sans vélo, c'est LA montée du coin.
Pas de quoi mettre à mal notre adepte de E-bike qui en vient à bout en sifflotant.
Entre Pouet et Llam, nos deux Colls du jour, un chemin. Pardon, un chemin divin...
... que Josélito, notre guide, déguste avec son perpétuel sourire.
Moins souriant, mais toujours concentré, l'ami Vincente.
La silhouette rocheuse du Ponoig en point de mire ...
... notre petit train hispano-belgo-valaisan ...
... avale bugnes, caillasse ...
... et rochers, sans sourciller...
... jusqu'à venir buter sur les contreforts du Coll de Llamp.
Foxxy sur l'épaule, notre premier stage de sherpa "valencian" démarre dans la chaleur.
Le E-bike, toujours à son avantage jusqu'ici, montre enfin ses limites.
Le portage à l'espagnol expliqué aux nuls.
Finalement qu'importe la façon de porter un bike, quand on peut finir à la poussette.
L'opération d'amputation de la jambe gauche del señor Vincente entre dans sa phase critique. Que faire de ce morceau de viande imbibé de bière ?
Conciliabule d'avant descente sous le regard bienveillant de Puig Campana.
Une fleur parmi les fleurs, avec juste un bruit d'éolienne en fond sonore.
Tant que le "camino" n'est pas trop cassant, le E-bike descend aussi bien qu'il monte.
Pareil pour le Dune-R, sauf que lui ne craint le cassant, ni à la montée ni à la descente.
On entre dans la vallée de la Casa de Dios comme on entre en religion. (Et ici c'est vraiment le cas de le dire)
L'oeil pétillant et le mollet frétillant.
Le team granado-bruxellois prêt à en découdre avec Matahombres.
Après une centaine de mètres, le ton est donné ...
... des marches et des lacets : Olé !
Le tout, jamais très éloigné du vide et des apics environnants.
Señor Vincente ou l'art de l'épingle à un bras. Ils sont forts ces Belges, quand même.
Josélito, notre guide VTT, logistique et spirituel. La lumière faite "hombre".
Un "fighting" camino qui ne donne jamais rien. Surtout pas un lacet facile au détour d'une courte traversée.
Les inséparables, toujours à l'attaque et toujours souriants.
Moustache un jour, Moustache toujours ? Pas sûr. Mr Turbo Levo n'a pas encore dit son dernier mot.
Notre orange mécanique préférée, esseulée, mais encore à l'attaque.
Attrape-moi, si tu peux ! Mauvaise idée, Josélito, le belge est de race pugnace.
Yala ! Gaaaazzzz pour l'E-gazelle.
En annonçant une journée Rock'n'Roll, Josélito ne croyait pas si bien dire.
Matet, bille en tête !
Toujours cassant mais toujours amusant, notre second "sendero" du jour ne souffre pas de la comparaison avec son grand frère, Matahombres.
Changement de destrier en vue ?
Le spanish lunch expliqué aux nuls : tardif, nappé, ombragé et très copieux.