Ah, le joli mois de mai !
Quand il s’inspire de juillet, plutôt que de février et qu’il donne de l’amplitude à l’été, plutôt que du « rab » à l’hiver, le cinquième mois de l’année, cœur du printemps, redevient cette belle saison de transition, agréable à vivre et propice aux activités de plein air.
Tellement propice, que nous sommes allés jusqu’à nous expatrier pour rouler. Alors, certes, pas jusqu’en Ukraine ou jusqu’à l’autre bout de l’Europe, ni même au fin fond du gros de Vaud, mais quand même hors des frontières de notre beau canton « étoilé ». Oui, nous avons franchi le pas, et le Rhône par la même occasion, pour aller nous (re)faire les jambes sur l’interminable ascension vers Morcles puis la cabane de la Tourche. Quasiment 2k de D+, pour poser un premier jalon « foncier » sur notre saison, et, par la même occasion, découvrir quelques nouveaux sentiers, ni vraiment valaisans, ni vraiment de là-haut, mais néanmoins loin d’être inintéressants.
Après 35 lacets et un premier gros Km de D+ avalé, nous croisons la première âme qui vive de la journée, cornue mais pas vraiment effarouchée.
Le petit tire-fesse des Martinaux, fidèle au poste, ne nous est aujourd'hui d'aucun secours pour vaincre le second Km de D+ de l'ascension.
En revanche, le chalet du même nom et son parking marquant la fin de la circulation autorisée, nous épargnera les gaz d'échappement pour les 600 derniers mètres à escalader.
Le dernier des 62 lacets que compte cette interminable montée ...
... n'est de loin pas le moins panoramique de notre journée, malgré la brume « sahararienne ».
Les nombreux ponceaux ayant tout juste réinstallés après l'hiver, ne reste ...
... qu'à traverser les derniers névés sur les affluents de l'Avançon pour continuer à s'élever.
La perspective d'à nouveau finir avec les pieds mouillés se précise.
Pieds mouillés, oui, congelés, pour l'instant, rien n'est moins sûr.
Surtout tant qu'il reste de la bordure à rouler.
Après la canicule de ces derniers jours, j'ose à peine imaginer, le même endroit, le week-end passé.
Le dernier névé de l'itinéraire n'est logiquement pas le plus accueillant, surtout quand on imagine l'eau glacée qui coule au-dessous.
Option « Au » pour redescendre, mais pas celle d'Arbigon, plutôt celle de Morcles, pile 400 mètres sous nos roues.
Avec un départ via un sentier quasiment « valaisan »...
... avant qu'il ne redevienne ce qu'il a sûrement toujours été, un « vaudois » pur jus.
Petit Levo, accroche-toi, on va tenter l'option « Drè dans le pentu »...
... histoire de gérer ces lacets empilés à la méthode JP.
En fait, même sans lacets, l'option « Drè » reste la meilleure.
Enfin, quand il n'y a pas de paravalanches à contourner...
... ou des fleurs à admirer.
A partir de la Vouargne, le rouge et blanc devient jaune et noir, et notre chemin « secoueur », tapis d'aiguilles et douceur.
Seules les amoncellements de pives instables peuvent encore localement contrarier notre douce plongée.
La Cergna, dernier arrêt avant Morcles Downtown !
Pas trop d'hésitations au moment de choisir l'option « Post Morcles ». Le chemin militaire de Savatan fera un dessert fort appétissant.
Bien entretenu, régulièrement roulé, il est très gratifiant à dévaler.
Avec juste ce qu'il faut de difficultés pour toujours rester concentrés.
Câblé jusqu'au dernier de ses lacets, il est certes exposé, mais jamais « jockerless ».