Après dix jours d’Espagne et une semaine de canicule suisse, quel bonheur de découvrir, au rendez-vous de notre dimanche matin en selle, des nuages bas, du brouillard et une atmosphère gorgée d’humidité. Même si, comme beaucoup, je préfère le soleil à la pluie, trop c’est trop. Surtout pour faire du vélo. Au-delà des 35°, le plaisir devient calvaire, la motivation, langueur, et l’entrain, apathie.
La vraie nature du « Half » consisterait-elle à n’être qu’une « roue de secours ». Saison après saison, quand la météo est incertaine, les idées de rando, en panne, ou l’envie de grands espaces, en berne, cet itinéraire nous sert de solution de repli. A la fois parce qu’il est proche de nos bases, facilement accessible via une ligne postale et « single-trackeux » en diable. Pourtant, sa succession de chemins de montagnes aménagés ou naturels, méritent largement mieux qu’un simple second rôle. Exigeants mais jamais méchants, tortueux mais jamais piégeux, ils incitent en permanence à tout tenter sur le bike, même, parfois le déraisonnable. Au bout du compte, après cinq heures de selle, on se dit que pour un itinéraire au caractère principalement descendant, il demande bien plus de sueur et de puls’ que ne pourrait le laisser supposer son tracé sur le papier d’une carte.
Half Mile mais Full Pleasure !
E ou pas, le bonheur du dimanche matin est en selle.
Un "poil" moins envie de se baigner que la semaine passée à Altea.
Croix du Six-Blanc ou Scottish Highlands ? Qu'importe l'endroit quand on a la foi (dans le retour du beau temps).
Le premier lacet du Six-Blanc/Mille : ça aurait pu passer ... si l'avant n'avait finalement pas décider de décoller.
Beaucoup de vert, encore un peu de gris et quelques touches de rose, tableau impressionniste des premiers jours d'été dans les Alpes suisses.
Après les deux premiers lacets, les deux premières "bugnes" d'un chemin qui ne donne jamais rien.
Là encore, ça aurait pu passer... s'il n'y avait pas eu ce dernier caillou mal placé et fatal.
En "E" tout est plus "Easy".
Englué dans ce brouillard réticent, mon Stage est ravi de retrouver son climat natal préféré.
Pas de quoi se démotiver car la température est douce et le beau temps annoncé.
Tapis de fleurs blanches et ciel bleu en phase de prise de pouvoir.
Humidité résiduelle appréciée, autant par la végétation que par le biker craignant la chaleur.
Le petit portage de l'alpage de Mille. Vite chargé, vite expédié.
Echange provisoire de montures pour une tentative d'ascension "On The E-bike".
Welcome Back Home !
L'éclaircie annoncée se confirme...
... mais le chemin ne lâche toujours rien.
Entre moraines et "oujets", notre début d'aprèm' prend des allures de montagnes russes.
L'horizontalité bannie ! Quand ça ne monte pas, ça descend ... et inversément.
Entre pierres (plus ou moins) organisées et roches plus erratiques.
A l'attention des ingés de Spé'. Le walking mode pour Levo, c'est quand vous voulez.
Entre montée "full puls" et plongée en apnée, à peine le temps de presser la commande de la Reverb. Merci RS.
En Levo la vie est plus facile, sauf quand on l'a en travers des épaules.
Le dernier névé de la saison ? Peut-être pas, mais ces 10 derniers jours de canicule nous en ont déjà bien délivré.
Bike anglais, pull anglais, sac anglais... ou quand le Brexit inspire.
La moraine magique ? En tout cas, la première véritablement descendante du tracé.
Quelle était verte ma vallée ... et sympathique à rider.
Le beau temps est sur le point de gagner la partie et la descente finale annoncée. La vie est parfois plus douce qu'espérée.
Ne reste plus qu'à vaincre la dernière "remontada" vers le plateau de Servay.
Juste ne jamais s'arrêter de pédaler et laisser "vivre" son vélo.
Et ne jamais oublier de gérer son souffle et ses puls'
Le dernier obstacle avant que tout ne soit définitivement descendant.
Même le "E" semble ravi du changement de déclivité.
Après avoir affronté la caillasse méditerrannéenne, que les rochers valaisans paraissent conciliants.
Servay, Servay, Cerveza ? Non, juste de l'eau et du turquoise, sans bulles, sans houblon et sans malt.
Chaleur retrouvée et plaisir de se mouiller.
Fenêtre sur station pour le plus beau single de la région ?
Le chemin de la forêt de la Perche, dessert d'un parcours d'exception.
D'abord ondoyant, puis sinueux et finalement tortueux. La rectiligne ne fait définitivement pas partie de son vocabulaire.
Chemin alpin ou bike park naturel. Localement, la question peut se justifier.
Qu'importe l'appellation quand le sourire est de mise ?
Dix ans d'écart. L'évolution du VTT n'en finira jamais de m'étonner.