« Je n’ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu’on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien là
Le vent nous portera ! »
Et le vent en question, cette lombarde, en provenance du Piémont tout proche, nous a d’abord passablement décoiffé, avant de faiblir et, finalement, de laisser entrer le chapelet d’orages qui piétinaient devant la porte Ouest du Queyras.
Si, dans un premier temps, nous avons cru pouvoir échapper au mauvais temps, en temporisant devant les copieuses assiettes proposées au Refuge de la Blanche, les violents orages annoncés nous ont finalement rattrapé sur le chemin de retour vers la vallée. Et tous ceux qui ont déjà fréquenté le Queyras le savent, l’orage n’y est pas ton ami, surtout en juin. Douchés par les trombes d’eau, bousculés par les bourrasques tempétueuses et finalement cernés par les impacts de la foudre, nous avons uniquement pensé à avancer, sans vraiment apprécier les charmes d’un « canal » suspendu à flanc, sorte de bisse d’altitude à la sauce queyrassinne, qui nous a servi de chemin de retour vers la vallée de St-Veyran.
Une journée mouvementée mais absolument inoubliable. Et pas forcément pour les mêmes raisons que les précédentes, d’ailleurs. Peu importe, le charme des « trips » VTT se nourrit de tout. Des paysages et des chemins rencontrés, de la gastronomie et des vins proposés, de la sympathie des personnes rencontrée, de la bienveillance et des des compétences du guide chargé de les encadrer, mais aussi des caprices parfois inattendus d’une météo toujours essentielle dans la pratique des activités d’extérieur.