Même s’il ne propose pas l’itinéraire le plus « bikable » du Valais, même s’il n’offre pas la descente la plus gratifiante du canton, le « Resti » reste le « Resti », une façon grandiose d’accéder au majestueux Loestchental. Face à son plus célèbre pic, le Bietschhorn, dans le prolongement de sa branche principale, 1’300 mètres au-dessus de son premier village, Ferden, le Restipass n’est pas juste un col, c’est une extraordinaire porte d’entrée dans une des vallées les plus mythiques du Vieux-Pays.
La franchir vous fait brutalement pénétrer dans un univers austère, abrupt, reculé. L’impression de passer d’un monde en marche forcée à celui d’une vallée hors du temps est aussi saisissante qu’apaisante. Le temps d’un chemin, les minutes deviennent rochers virevoltant sous les roues, les heures, terre meuble ondulant au chant mélodieux de la roue libre, et la sueur, eau fraîche gargouillant paisiblement à travers les vertes pâtures d’altitude.
Heidi, Heidi, lass Poesie fallen ! Die Roitschäggättä sind verrückt geworden !
Jeizinen, notre habituel balcon de départ préféré.
The Green Machine ! Soon, maybe soon.
Il n'est jamais trop tôt pour s'initier aux joies du VTT, même quand on passe son été à Bachalp.
Bachalp-Oberu, un chemin chaque année plus roulé... Mais pas forcément dans le sens que nous avons l'habitude de l'emprunter.
Petit à petit, le gris perd de son emprise sur notre ciel du jour, comme judicieusement annoncé par Météo Suisse.
Deux tronçons familiers séparés par une gorge et quelques centaines de mètres de dénivelé.
Notre premier stage de sherpa du jour, entre Galm et le Wysse See, face à la muraille du Torrenthorn.
La caillasse mouvante, je sais à peu près gérer, mais les obstacles animés, voire agités, c'est un "poil" plus compliqué.
Entre Restirothorn et Loicherspitza, notre "Pass" préféré ne semble attendre que nous.
Petit détour par les berges d'un Wysse See bien vert et bien bas.
Ceci explique peut-être cela... Ou pas.
Deuxième stage de sherpa. sans bovidés et sans cornes, cette fois
On aime bien porter, mais, on préfère quand même pédaler et rouler.
Du coup, chaque tronçon à peu près "bikable" est mis à profit pour user encore la selle.
Troisième et dernier stage de sherpa du jour. Encore quelques séances, et le fameux diplôme cher à nos amis "hymalayen" sera bientôt à nous.
Welcome Back On The Moon !
... Loetschental, Here We Are (Again) !
Le fort vent ne s'étant pas calmé avec l'altitude, nous optons immédiatement pour plonger.
Et, à défaut de piscine municipale, nous jetons notre dévolu et nos roues cramponnées sur le vaste lit rocailleux du Dornbach.
Sa consistance alterne entre le mouvant, le crissant et le cassant ...
... mais il reste le meilleur moyen de rouler les premiers hectomètres "loetschentaler". Loin devant l'imbuvable "wanderweg" sommital.
Le mot d'ordre consiste à garder de la vitesse et un oeil ouvert sur la ligne présentant le moins d'obstacles.
Avec un peu d'entrainement et d'instinct, l'exercice finit même par être ludique.
Au point qu'on en regretterait presque le retour au vert.
Toujours pas de chemin, mais une belle ligne, connue et reconnue.
Tapis d'or déroulé, ne reste plus qu'à enrouler.
En 7 participations, jamais je n'avais remarqué que le Restirothorn présentait une face orientale ocre et pourpre. Il était sûrement temps de regarder, un peu, en arrière.
Les moraines succèdent aux moraines ...
... et les tronçons plus ou moins rocheux s'enchaînent.
Autre incontournable de cette descente hors normes, les innombrables affluents du Dornbach à traverser.
Si la Ferden Highway n'est pas l'autoroute suisse la plus connue, elle assurément la plus amusante à dévaler.
Loetschental, LA vallée du Valais !
Si on ne connaissait pas nos cousins germains, on pourrait croire qu'ils se sont amusés à regrouper tous les cailloux au milieu du chemin.
Visiblement, certains autochtones préfèrent la bière et la sieste à la somptueuse vue.
La traversée Restialp-Faldumalp, débute tout en lacets et en flow.
Et finit tout en sueur et en remontées éreintantes.
Cette année encore, nous privilégions l'option Ferden plutôt que la longue et exigeante branche retour vers Jeizinen.
Pas de problèmes administratifs pour passer la frontière "loetschentaler". Les douaniers sont ici aussi faméliques que coopératifs.
Le toboggan final de la Ferden Highway, doucement ondulant et agréablement ombragé. La cerise sur la crème du gâteau.
L'ancien chemin d'accès au "Loetsch", le choix par défaut pour retrouver la plaine et son étouffante chaleur.
Revoir Gampel et finir encagés.