Plus qu’un choix, c’est avant tout une question de point de vue. Déplorer le verre à moitié vide ou s’enthousiasmer face à son aspect à moitié plein.
Finalement, chacun voit les choses comme il le veut, ou comme il le peut. Ce qui compte, c’est ce que l’on en fait ensuite. Et, pour nous, ce qui comptait en ce dernier samedi (très) estival, c’était de retourner dans le Loetschental. D’abord pour rouler l’habituel chapelet de chemins de sa rive droite et ensuite, pour profiter, une fois encore, d’apprécier les charmes d’une vallée certes cabossée, mais toujours aussi accueillante.
Lauchernalp, Hockenalp, Kummenalp, Restialp, Faldumalp, une brochette d’alpages devenus, qui une station de ski, qui un restaurant perché ou qui encore, la petite chapelle de bois la plus photographiée de Suisse, mais surtout, une brochette reliée par des chemins si divins qu’ils sont, désormais, intégrés au Valais Alpine Bike pour le plus grand bonheur des VTTistes.
L'ascension vers Lauchernalp peut s'entreprendre à partir de Wiler, mais aussi de Kippel. Une fois n'est pas coutume, c'est l'option occidentale qui est à notre programme du jour.
Une option localement plus pentue, mais aussi, plus terreuse que son habituelle voisine « willeroise ».
Hockenalp, deuxième perle sur notre chapelet d'alpages du jour.
Malgré les incroyables températures du week-end, les myrtilliers se sont déjà parés de rouge. La faute à quelques nuits trop fraîches pour leur fragile feuillage.
La première descente donne immédiatement le ton. Entre granit et terre, mieux vaut garder les yeux bien ouverts.
Pas forcément simple de se frayer un chemin à travers les derniers troupeaux encore alpés, à l'heure de leur sieste de mi-journée.
Pour être inclus dans le « Valais Alpine Bike », certains tronçon ont bénéficié de quelques aménagements importants ...
... qui rendent la première partie de la transition vers Kummenalp bien plus aisée, mais aussi plus insipide que quelques années passées.
Ceci dit, la deuxième partie, laissée dans son jus, redonne tout son caractère à cette traversée d'abord aseptisée.
Se frayant un étroit passage entre les jeunes mélèzes, le chemin menant à Kummenalp n'en finit pas de soubresauter, ni de sinuer.
Une fois Kummenalp passé, il faut plonger, via un chemin visiblement de plus en plus fréquenté par nos amis « shuttlelers ».
Fréquenté, certes, mais aussi cerné d'épilobes particulièrement envahissantes.
L'imposante et symbolique silhouette du Bietschhorn, est toujours présente, quel que soit l'endroit de la vallée où vous vous trouvez.
La traversée du tumultueux Färdanbach, en mode rodéo pour gérer son rustique « bovistop ».
Plus la gorge s'enfonce, plus l'ombre automnale gagne.
« Jungle Ride » avec option ligne haute.
Entre souches et rochers, il faut en permanence viser pour trouver la ligne qui finit par passer.
350 mètres de dénivelé plus tard...
.... Restialp, la quatrième perle de notre chapelet d'alpages crisse sous nos roues cramponnées.
Restaurant privatisé ne nous prive pas de casse-dalle, juste de bulles fermentées.
Direction Faldumalp, dernière perle de notre journée.
A chemin réaménagé, transition clairement facilitée.
A chaque combe, son ombre. A chaque chemin, son allée myrtilliers.
Chemin réaménagé ne rime pas forcément avec pilotage les yeux fermés.
Le contournement de l'Alpighorn débute en descente ...
.... avant de multiplier les remontées, d'abord métallisée...
... puis plus terreuses, mais pas moins pourcentées.
Les derniers mètres à escalader ....
.... ne sont clairement pas les plus aisés avec des jambes fatiguées et une chaleur de plus en plus accablante.
Faldumalp et son célèbre 180°...
... pour attaquer la plongée finale sur Ferden.
Une plongée d'abord un peu marécageuse et cabossée.
Pas facile de deviner où a été posée la première pierre du nouveau Blatten dans tout ce fatras amoncelé.
Tout droit jusqu'à Ferden Downton.
Courte transition finale et ascendante pour regagner Kippel.