Décidément, y a plus de saisons, ma bonne dame !
10 jours d’hiver et basta ? Bon, soyons généreux, disons 15, dont 5 ou 6 en danger 4 et voilà que la chaine des Alpes bascule déjà vers le printemps ? Purée, c’est plus une saison, c’est un « speed dating ». Faut conclure avant d’avoir fait connaissance.
Oublié le froid glacial ! Oubliée la bise revigorante ! Oubliées la neige en abondance ! Oubliée la poudreuse légère ! Nous voilà déjà à randonner en T-shirt, à nous cramponner sur une trace regelée et à skier de la moquette humide ou, parfois, de la neige pas encore décroutée. Si les perturbations atlantiques ne reviennent pas très vite nous ré approvisionner en or blanc, va falloir commencer à viser plus haut pour persévérer sur nos skis, ou alors, ressortir les bikes avant l’heure.
Il n’empêche, une Fava, reste une Fava. Ses 1’200 mètres de D+ sont visiblement toujours au rendez-vous. Son « gros » kilométrage n’a pas non plus déserté les lieux. Son profil en escaliers est toujours d’actualité et Monsieur Soleil semble toujours aussi amouraché de ce bel adret aux rondeurs généreuses. Saison après saison, elle reste un passage obligé pour nos peaux et nos skis, quelles que soient les conditions de neige, la météo ou l’état de forme.
Et, en général, on en revient les jambes un peu (beaucoup) fatiguées, mais le visage toujours aussi souriant et bronzé.
Alors que nuages et soleil sont en phase de pourparlers matinaux, nous nous cramponnons déjà sur le bord d'une trace regelée pour avaler les premiers hectomètres.
Habituel repère de niveau nival, le portail d'entrée de la "chapelle" de Plapon ne peut cacher son profond désarroi face à un hiver aussi pauvre en précipitations.
Les groupes s'organisent au gré des allures ou des humeurs.
Voilà ce qu'on pourrait appeler "éneirger" à Plantet.
Du soleil, de la douceur et un accueillant replat d'alpage. L'occasion rêvée pour un petit casse-dalle de mi-montée.
Même les oranges pas pressées se laissent tenter par l'arrêt improvisé.
Une fois n'est pas coutume, s'extraire de Pointet sans avoir à s'exploser le cardio. Merci à celui, ou celle, qui a penser à tracer "pas patrouille".
L'illustration d'un profil en escalier, ou la remontée d'un nième faux-plat menant à la Fava.
Ni la déclivité, ni la trace rétive, ni la chaleur régnant dans la pente finale n'arrive à nous priver du sourire contagieux de Miss Chantal.
Cales ou double-cales, si les options varient pour affronter la raideur ...
... les sourires demeurent.
Notre "grippé" du jour en finit à son tour avec son "pensum".
Qu'importe le rythme, quand on a le nez bouché et la toux tenace.
Give Me Five ! (ou plutôt ten en l'occurence)
Autre jeu de mains, le dépeautage final. Pour une fois qu'on se caille pas les miches, on va pouvoir en profiter pour faire un pliage soigneux.
Les places sont de plus en plus chères dans l'habituel selfie du sommet. Va falloir que Sony pense à ouvrir encore un peu l'angle de ses objectifs.
Toujours pas de véritable dégel pour un début de descente bruyant et vibrant.
Au petit jeu de l'accroche, ceux qui ont "monté" de "vrais" skis ont un petit avantage.
Pourtant, en cherchant un peu et en observant attentivement la surface de la neige ...
... on finit par trouver quelques pans moins redurcis et plus skiables.
Full Gaz Chantal à l'oeuvre.
Force et vitesse sont les meilleurs alliés pour affronter une neige aussi trafolée.
A force d'avoir mal aux jambes, tout le monde finit par le comprendre.
Bye Bye Fava ! A l'hiver prochain.
Pas encore vraiment de la poudreuse, mais déjà l'ombre d'une neige moins agressive.
Avec le décroutage lié à notre perte d'altitude, les fausses traces perdent peu à peu leur traitrise.
De là à parler de douceur, il y a encore quelques coups de carres bien sentis.
A la recherche d'un hypothétique champ de poudreuse à tracer ?
Encore perdu ! Après une semaine sans nouvelle chute de neige, difficile de faire sa trace au soleil.
Même s'il y a largement de quoi se faire plaisir.
Les pourparlers matinaux ne semblent finalement pas avoir tourné à l'avantage des nuages. Tant mieux !
Mont-Gond sur une crête perché ...
... regardait des skieurs, son voisin, dévaler.
Flagrant délit de "reposage" de cuisses fatiguées.
Les premières projections d'une moquette en phase d'humidification rapide.