Une fois n’est pas coutume, nous avons emmené nos fidèles bikes se dégourdir les crampons dans une région qui, sans être très éloignée de nos bases, ne nous est pas réellement familière : le Haut-Valais.
Repéré durant nos sorties hivernales, le plateau d’altitude du Varneralp faisait partie de nos objectifs 2002. Ce vaste pâturage posé à plus de 2200 mètres sur la rive droite du Rhône, entre les stations du Haut-Plateau, Crans, Montana et Aminona et la cuvette naturelle de Loèches-les-Bains, au pied des contreforts du massif du Wildstrubel, semblait nous tendre ses longs bras rocailleux ou forestiers, n’attendant que notre venue pour se révéler aux peu curieux et incultes « Welsches » que nous sommes.
Ce mini-périple en terre hostile chez nos cousins germanophones s’est révélé être une succession d’incroyables découvertes. Nous savions l’endroit réputé pour ses vins, et par conséquent pour son climat chaud et sec. Nous avons découvert que l’Afrique du Nord avait déménagé dans le Valais Central en ce dimanche après-midi : 37°C à Varen, au pied du versant. Nous savions le coin bien pourvu en pistes et chemins pédestres. Nous avons découvert une région truffée de routes forestières mieux entretenues que notre autoroute bas-valaisanne et quadrillée de single-tracks larges, roulants et propres comme s’ils étaient destinés à accueillir un défilé du 1er août. Nous savions le Haut-Valais connu pour la beauté sauvage et intacte de ses paysages alpins. Nous avons été bluffés par l’incroyable sensation d’évoluer à l’intérieur même du Walliser Park, presque étonnés de ne pas nous retrouver nez-à-nez avec Heidi et Peter. Au final, une randonnée inoubliable et un choix de destination à renouveler plus souvent.