Même région, même coteau et même altitude sommitale. Nos sorties de ce long week-end de l’Ascension se succèdent, leurs itinéraires se frôlent, leurs dénivelés se challengent mais leurs chemins jamais ne se croisent. L’incroyable abondance de pistes et de sentiers que recèle ce brûlant versant situé entre Raspille et Dala ne se dément pas. Après la rive gauche du rugueux Gulantschi, nous avons cette fois mis à profit sa rive droite pour remonter à nouveau 1500 mètres de D+ et aller rouler certains chemins bien connus, et d’autres beaucoup moins.
Parmi les connus, il y avait évidemment les différents tronçons du chemin forestier, entre Couvinir et la Flottuwald, partiellement « reshaped », il y a quelques années. Il y avait aussi la très ludique transition rocheuse vers Cordona, enchainée avec le chemin de la Raspille. Deux tronçons naturels mais toujours « flowy ». Il y avait encore la longue liaison vers le Pichiour, nettement plus « roots », étroite et toujours exigeante, du genre à ne jamais rien donner. Et enfin, last but not least, il y a eu le complètement inconnu dévaloir de la Sinièse. Qu’en dire ? Sinon qu’il porte vraiment bien son nom, et que, ses deux sections supérieures, en dessous du chemin de Tsaramelly, confirment rapidement la pertinence de leur judicieux retrait du réseau pédestre local.
Nos sorties 2024 « Raspille/Dala » se ressemblent peut-être mais leurs chemins n’ont finalement en commun que ce revêtement sec et ardoisé, propre à ce coteau. Leurs caractères sont fondamentalement différents. Et c’est aussi bien comme ça, parce qu’il en va du VTT comme de la vie. C’est la variété et la différence qui en font toute la richesse.
Pour relier Sierre à Salquenen, plutôt que la route cantonale, essayez donc la traversée de la colline du Kapällububil, via son chemin du lézard vert. Vous m'en redirez des nouvelles.
La longue ascension qui sépare Salquenen de Couvinir démarre via une petite route qui s'extrait rapidement du vignoble pour se faufiler dans la vaste pinède qui le domine.
Et se termine 1500 mètres plus haut par un élégant W.O.T.T. (Wheelie Of The Top) de l'ami JP.
Un Top encore une fois imposé par la neige, mais, cette fois-ci, 10 mètres plus haut que jeudi (1886 m VS 1876 m). A ce rythme là, on n'est pas sûr d'accéder à l'étage supérieur avant que les jours ne se remettent à raccourcir.
Freins Shimano et humidité ne font pas forcément toujours bon ménage. La preuve par l'image.
Le bonheur est souvent dans le pré. Surtout quand le chemin est particulièrement creusé ou barré par des arbres renversés.
1500 mètres de D+ à escalader, c'est, en principe, aussi 1500 mètres de D- à dévaler. Et, au départ de Couvinir, on voit à la fois d'où l'on vient, et où l'on va.
Et on a prévu d'y aller gaiement, même si certains tronçons forestiers demandent un bon choix de ligne et un peu de doigté au guidon.
Une descente qui débute avec des remontées. On aurait dû se méfier.
La plus longue rectiligne pédestre du Haut-Valais ne demande, une fois encore, qu'à être avalée ....
.... et dévalée avec entrain et dextérité.
Sauf que notre itinéraire du jour prévoit plutôt un retour en terres « welsch » via Cordonna et le Pichiour.
Retour, d'abord très racineux....
.... puis carrément ardoisé.
Ardoisé, oui, mais souvent « flowy » aussi.
L'inédit chemin de la Raspille, croise d'abord sa voisine la Paulja, avant de traverser ses eaux éponymes et « roestigrabiennes ».
La longue traversée du Pichiour débute par plusieurs tronçons de terre meuble et de pentes douces....
... avant d'imposer une succession de remontées courtes mais exigeantes. Quand je vous avais dit qu'on aurait dû se méfier.
Fort heureusement, en avançant le profil retrouve de plus en plus son caractère descendant.
Surtout, une fois le chemin venant d'Aminona traversé.
Largement de quoi redonner (momentanément) le sourire....
... jusqu'à la rencontre avec l'un des nombreux affluents de la Sinièse.
Une Sinièse dont les premiers tronçons de son dévaloir ont depuis longtemps été retirés du réseau pédestre local pour cause « d’abrupteté » et d'étroitesse rédhibitoire.
La traversée du Bisse Neuf calme momentanément notre plongée en apnée.
La suite démontre qu'un abrupt dévaloir peut aussi se transformer en sympathique tortillard, si vous savez le lui demander gentiment.
Enfin sympathique, c'est peut-être aller un peu vite en besogne.
Dernière passerelle avant la plongée finale, intégralement en rive gauche.
Une rive gauche de plus en plus écrasée de chaleur.