Quand on évoque le « roestigraben », la première idée qui vient à l’esprit de certains (dont moi), est celle d’un fossé rempli de pommes de terre grillées parsemées de lardons. Image pas forcément très glorieuse, je vous l’accorde. Alors, quand il s’est agi de matérialiser notre mini « roestigraben » à nous, en bons Valaisans, nous avons essayé d’élaborer une recette plus chic et surtout plus symbolique, assembler trois cépages originaires de chacune des régions du canton. Le Heida, symbole du Haut, l’Amigne, chère au centre, et l’Arvine, fleuron du terroir du Bas. Si l’idée paraissait lumineuse, elle a un peu fait tousser, du côté de la Berne fédérale. Alors, nous avons choisi de modifier les ingrédients, et, à l’inverse de Jésus, nous avons remplacé le vin par l’eau. Et ça a donné, la Raspille, mélange des eaux « germanophones » de la Pauja, des eaux endémiques de la Raspille, et les eaux « francophones », de la Tièche. Et c’est aux sources de cette dernière que nous avons choisi d’aller crapahuter pour ce dernier jour d’un mai particulièrement studieux en selle.
Des vendredis « assistés » et des dimanches « muscu », nos week-ends se suivent et leurs scénarii se répètent. Le « E » pour démarrer de la plaine et le « bio » parce que le « funi » SMC reprend enfin en charge les bikes. Résultat des courses, un point culminant à peu près identique, aux alentours des 2’000 mètres, en attendant que la neige finisse de fondre, et, conséquence logique mais plutôt agréable, un D-, lui aussi constant, flirtant avec les 1’500 mètres de descente.
Le chemin des weekends est souvent laborieux, mais les weekends en chemins, s’ils sont parfois cassants et poussiéreux, finissent toujours par être divins.
Train train du dimanche matin, quelque part sur une piste poussiéreuse du Haut-Plateau.
Tant que vous n'avez pas roulé le premier chemin de la journée, vous n'avez pas roulé !
Eh bien, nous avons à nouveau roulé avec beaucoup de plaisir et pas mal de neige en moins, le superbe sentier à flanc du vaste cirque naturel de la Tièche.
C'est quand le flanc a commencé à se redresser que les ennuis ont débuté.
Enfin, des ennuis de pédalage, est-ce vraiment des ennuis ?
D'autant qu'une fois le raidard initial avalé, nous avons rapidement retrouvé la selle.
L'image est trompeuse, le mur de Nusey n'est pas du tout infranchissable, parce que nous n'avons tout simplement pas essayer de le franchir.
Remonter le cours de la Tièche, comporte parfois des surprises, comme cette descente impromptue...
... mais aussi, beaucoup moins de névés que les deux saisons passées ...
... et même une passerelle pour traverser. 2020, c'est un peu Bysance !
Bysance, peut-être, mais de là à tout tenter sur le bike, y a juste une gorge(tte) à enjamber.
Est-ce que la rive gauche de la Tièche est déjà une terre germanophone ?
Difficile de l'affirmer, tant que la Raspille n'est pas franchie.
Bon, alors on va dire que c'est une zone tampon, avec vue imprenable sur les Valaisannes d'en face.
On sait (presque) toujours d'où l'on vient, plus rarement, où l'on va.
Mais ce n'est en aucun cas une raison pour ralentir.
L'ami « Aisselle » a changé de mains, mais pas de programme de sortie.
Il est où le bonheur, il est où ? Demandez donc à Christophe Maé, ce qu'il pense du pré.
Monsieur Berset, s'il vous plait, pourriez-vous ré ouvrir les frontières ? C'est juste impensable tous ces randonneurs du dimanches sur nos chemins préférés.
Ah, cette fois, c'est fait. La Raspille est franchie, pour l'un, et sur le point de glisser sous les roues de l'autre.
Et là, on voit tout de suite qu'au niveau de la gorge, c'est plus rocailleux.
Pourtant, jusqu'à la Pauja, rien n'est écrit.
Juste de la caillasse fuyante et des racines assassines pour rendre le chemin qui y mène, un minimum intéressant.
Et du lacet, pas forcément aussi conciliant que celui qui illustre ce cliché.
Si le "shaper" a bien fait son taf, on ne peut pas forcément en dire autant pour le responsable de l'entretien.
Si l'idée était de rassembler tous les cailloux au milieu du chemin, ne changez rien, c'est très réussi.
Wilkomme in OberWallis ! Cette fois, y a plus de doutes. La Pauja est derrière nous.
Et le Haut, droit devant, mais vraiment, tout droit devant.
Le Wanderweg avec le moins de virages de tout le canton ?
Jusqu'au Gulantschi, c'est toujours tout droit.
Quel trou de nez, de bleu, de bleu.
A la piste caillouteuse, on préfère le petit chemin qui va bien.
Même s'il n'est en rien moins caillouteux.
A pinède verte, mai hydro-généreux.
Et le plus célèbre vignoble du Valais ? Traversé sans reprendre le souffle.
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