Pour bien apprécier les 34°C de cette incroyable première canicule de printemps (non, non, il n’y a pas contradiction entre ses deux mots) nous avons choisi de compléter nos connaissances d’un « spot » réputé pour son exposition sud, sa forêt méditerranéenne, ses pans ardoisés et ses single-tracks nombreux et accueillants : le versant de la vallée du Rhône situé sur les hauteurs de Salquenen, entre la Raspille et la Dala. Chronique d’une journée de saute-moutons sur le « roestigraben » valaisan, marquée du sceau de la chaleur, de la poussière crayeuse et …. de la sueur.
A journée exceptionnellement chaude, début d’itinéraire exceptionnellement descendant : le sentier plongeant de l’Aprili vers Cordona à travers les gorges de la Tièche. Toutes les personnes qui entament leur repas du dimanche par le dessert vous le diront : « Ce qui est pris n’est plus à prendre ! ». Et même si l’entrée et le plat de résistance qui suivent sont parfois plus amers à ingérer, la perspective d’une deuxième douceur de fin de banquet finit souvent par motiver les fins et malicieux gourmets. A ce titre, le brûlant et rocailleux chemin qui relie la clairière de Couvinir au village de Varen d’une quasi rectiligne, est une motivation qui permet d’avaler un à un tous les lacets de l’interminable piste forestière de Plan Bois avec abnégation à défaut d’un entrain bien mis à mal par l’étouffante chaleur régnant sur le bassin sierrois.
Que peuvent valoir quelques kilomètres de bitume surchauffés et puants lorsque le premier single de la journée vous propose sur un plateau (le petit de préférence) son étroit ruban racineux et pentu ?
L'environnement est encore bien vert et humide, mais, malheureusement, cela ne va durer que le temps de le dire.
3 ou 4 petits ponts de bois pour vérifier si les yeux sont bien en face des trous...
... avant de plonger dans les gorges de la Tièche, affluent francophone de la célèbre Raspille. Hein ? Quoi ? Le câble de sécurité ? Non, ce n'est pas pour les bikers, uniquement pour les randonneurs, hollandais de surcroit.
Bienvenue dans un univers à la verticalité affirmée.
De l'épingle "jokerless" en veux-tu en voilà.
De la pente, des marches, mais aussi beaucoup d'arbres pour se raccrocher en cas d'excès d'optimisme. Du pur single 3 étoiles en somme.
La douche matinale promet d'être tumultueuse et glaciale aujourd'hui.
C'est dommage qu'on ne puisse rajouter du son aux photos. Le vacarmes des eaux de la Tièche gonflées par la fonte des neiges est assourdissant et son débit, juste hallucinant.
Rouler à l'ombre et en descente. Un double bonheur qui touche déjà à sa fin.
Le même univers de verticalité, vu de dessous. L'appellation "gorges" doit sûrement avoir un vague rapport avec ces falaises abruptes.
La piste de Cordonna, sa poussière blanche, sa caillasse fine et ... sa chaleur accablante. Le plat de résistance s'annonce d'emblée plus salé que prévu.
Heureusement quelques fins nectars valaisans sont au rendez-vous.
Quelques kilomètres d'ascension plus tard, il fait toujours aussi chaud, la piste est toujours aussi blanche et poussiéreuse mais nos jambes sont de plus en plus lourdes.
La vaste et herbeuse clairière de Couvinir est encore d'un beau vert tendre, grâce à la présence de la neige toute proche. Pourtant cela risque de ne pas durer si cette météo caniculaire persiste jusqu'à l'été.
Dans une forêt méditerrannéenne qui se respecte, vous avez le choix entre l'ombre filiforme de quelques troncs ou votre propre ombre personnelle pour tenter de trouver un coin de fraîcheur. La seconde option est plus délicate à mettre en oeuvre.
Pas de quoi calmer les ardeurs du Ducat' boy. Pauvre Maxxis arrière. Et dire qu'avec un peu de chance, il aurait pu tourner en rond sur du pré suisse allemand, plat, humide et frais.
La plus longue rectiligne "single-trackeuse" du monde ? Difficile de l'affirmer, mais celle du Vieux-Pays, presqu'assurément.
Du gros vélo, de la ligne droite et du chemin bien sympathique. Que demander de plus ? Euhhh... 3 ou 4 litres de bière fraîche, c'est possible ?
Ah ouais, ça rigole plus ! Y a même du virage... Ils auraient presque pu poser un panneau pour le signaler, c'est vachement dangereux après pratiquement 5 kilomètres de chemin rectigline.
Varen ! L'odeur du houblon fermenté requinque soudain la troupe avachie par l'implacable chaleur.
De la vigne, un Rhône libre et des oreilles de Mickey... Nos dimanches se suivent et se ressemblent, sauf question température.
Ce biker hésitant rencontré au détour du chemin, craint soit la bière, soit encore plus, la caillasse instable. Dans les 2 cas, ça fait plus à boire pour nous :o)
Le blanc sur le pneu arrière c'est la chambre qui affleure ? Ah, non c'est pas possible, c'est un tubeless. Donc le Maxxis est maintenant devenu un semi-slick.
Varen-Salquenen en aveugle et en quasi apnée. C'est fou comme un single peut changer de visage d'un mois à l'autre, surtout si le responsable de son entretien a pris des vacances.
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