Rando plaisir, toute en moyennes altitudes, en rondeurs, en faux plats, en circonvolutions et en points de vue, le petit circuit autour de la Tour de Famelon est un véritable régal pour les jambes et les yeux. Son relief pommelé aux déclivités modérées permet au randonneur d’apprécier à tout moment, les magnifiques panoramas qu’offre à chacun de ses détours, une trace ondoyante à souhait. Entre arolles et sapins, l’œil accroche d’abord les rocailleuses silhouettes du Mont-d’Or, des Tours de Famelon et de Mayen, puis, à mesure qu’il gagne de l’altitude, se projette jusqu’aux abruptes faces Ouest des Diablerets ou des Dents-du-Midi, pour, une fois le sommet atteint, finir par embrasser de manière circulaire, le lac Léman, le plateau suisse, quelques sommets du lointain Jura, ou, à l’opposé, les imposants massifs alpins du Mont-Blanc et du Grand-Combin.
La seconde partie de la rando, la descente, de fort prometteuse, s’est finalement révélée carrément somptueuse. Avec un janvier digne d’un mois de mars, 8° à 1’500 mètres, 4 à 2’000m, la neige durcie par le gel nocturne se ramollit légèrement en surface sur les versants exposés sud, sud est. Bien coordonnée avec la course du soleil, notre redescente de la face « adret » de la Tour de Famelon s’est transformée en véritable dessert, sur une neige décroûtée en surface, facile à skier et jamais traître ou pourrie, comme c’est parfois le cas au printemps, sur les parties basses des randos. Grande apothéose pour une petite rando.