Incontournable rando des Alpes Vaudoises, le Col de Chamois reste un menu de choix pour occuper son dimanche matin et, accessoirement, tester sa motivation. Au-delà de son dénivelé, 1400 m de D+, c’est surtout son kilométrage conséquent (11 kilomètres) qui vaut à cet itinéraire en pente douce son qualificatif d’interminable. Avec une première partie quasi horizontale et un secteur intermédiaire longtemps ondulant, son tracé demande de multiplier les kilomètres pour gagner de l’altitude. Serpentant paresseusement à travers une nature préservée, il permet d’en apprécier longuement la beauté sauvage, que les conditions hivernales subliment encore.
Après une semaine de foehn et de douceur, l’espoir de trouver des conditions de ski acceptables était mince. Pourtant, si en dessous des fatidiques 2’000 mètres le manteau neigeux a été transformé par le redoux et la pluie, au-dessus, la fine couche de neige fraîche tombée dans la nuit de vendredi à samedi a agréablement lissé un revêtement, certes malmené par les bourrasques, mais finalement mieux redurci par le gel nocturne qu’espéré. De nombreuses pentes étaient encore superbement skiables, à condition de faire preuve d’un peu d’observation et de flair pour déjouer les pièges laissés par quatre jours de vent tempétueux.
Les rives de l'Avançon succèdent à la piste de ski nordique de Gryon, mais le dénivelé refuse obstinément d'ouvrir son compteur.
Notre rendez-vous avec l'astre du jour dans la somptueuse clairière de Solalex.
Manteau neigeux encore bien verglacé, mais douceur retrouvée.
Quand le compteur de D+ décide de s'enclencher, il ne fait localement pas semblant.
Itinéraire couru, mais fréquentation raisonnable, départ matinal oblige.
Anzeindaz en vue.
Rencontre surprise avec d'autres "tireurs" de langue.
Au royaume de la vastitude et de la platitude, les Diablerets sont rois.
Le Roc de la Vache squatté par les chamois.Sautera, sautera pas ?
Un premier goulet, pour une premier changement de cuvette.La topographie particulière de la région nous en réserve encore quelques autres.
Et si on recommençait à monter un peu ?
Bonne idée. Une fois le col des Essets laissé à main droite, les pourcents redeviennent enfin d'actualité.
Sex des Branlettes, Pierre qu'Abotse, des appellations locales qui fleurent la poésie et le bon goût.
Au glacier de Paneirosse nous retrouvons un peu d'horizontalité, que nous n'avons jamais réellement perdu.
Vision réconfortante ou assommante, la pente finale du Col des Chamois est en vue.
Nous optons pour le goulet sud et sa neige sans adhérence. Mauvais choix pour un final tout à l'énergie.
Le mauvais temps annoncé commence à envahir le Chablais.
Lumière blafarde et neige poudreuse, le cocktail gagnant de nos premiers hectomètres de descente.
Des conditions inespérées mais dégustées sans modération malgré des jambes lourdes.
La principale difficulté réside dans la gestion d'une sous-couche redurcie et localement mise à mal par les vents tempétueux de la semaine précédente.
Chi va piano, va sano e va lontano : plus qu'une maxime, un art de vivre.
Enveloppé par les nuances de gris d'un jour blanc, mais toujours à la recherche d'une parcelle de fraîche à tracer.
La combe de Paneirosse et son mur de Têtes (Tsernou, Bellavue et Grosjean)
Brève séance de régénération jambale sous uns ciel de plus en plus voilé.
Les vastes cuvettes naturelles de Conche : un profil à gérer à vue ...
... et en gardant toujours suffisamment de vitesse pour en ressortir sans avoir à pousser.
Anzeindaz-Solalex : nous y retrouvons simultanément le soleil et son habituelle compagne printanière, la neige revenue.
Une moquette souple et lente qui soulage nos jambes meurtries.