L’aimable Saint Joseph nous ayant, cette année encore, offert l’opportunité d’une journée de ski supplémentaire en pleine semaine, nous avons choisi de lui rendre hommage avec un itinéraire tout en cols, en glaciers et en traversées, appelé à nous amener jusqu’au départ d’une des plus belle descente de l’hiver : le Parrain – Fionnay. Démarrage matinal et mécanisé, direction le Col des Gentianes pour une succession de séances de peautage/dépeautage, joliment agrémentées de courtes descentes, de transitions panoramiques à flanc et de belles ré-ascensions sur glacier.
Timing parfait ! A midi pile, les 1’700 mètres de D- prévus au menu décroûtaient lentement sous le vaillant soleil de l’épaulement oriental du Parrain. Ne restait plus qu’à en déguster toutes les suaves variétés de neige printanière proposées par les différentes facettes de ce somptueux versant adret du Haut Val de Bagnes : l’épaisse et profonde moquette du couloir sommital, la douce carpette à poil ras des combes menant au Plan des Lires, la délicieuse et fine pellicule, tout juste décroûtée, des toboggans de l’alpage du Crêt, et pour finir, la granuleuse et humide descente de lit en phase d’effilochage avancé, de la plongée finale sur Fionnay, via les couloirs de la Dent. De quoi se régaler les jambes avant de plonger dans l’eau bouillonnante et régénératrice du jacuzzi le plus accueillant du Valais, puis de se caler l’estomac avec la plus délicieuse potence de cerf de la Vallée.
Pourquoi donc, notre JC préféré n’est-il pas issu d’une famille recomposée, histoire qu’on puisse fêter dignement et de manière aussi gratifiante chacun de ses géniteurs, fussent-ils spirituels, nourriciers ou simplement biologiques ?