Pour ceux qui n’en avaient pas encore pris conscience, on a bel et bien basculé dans l’automne. Malgré la persistance de la douceur (en tout cas jusqu’au début de la semaine à venir), les jours raccourcissent, le soleil glisse inexorablement de son zénith estival vers l’horizon austral et la nature, prévoyante, mais aussi sérieusement mise à mal par le manque de pluies, a déjà fait ses premiers essayages en vue de la « Fall Fashion Week ». Alors, juste avant que la première incursion du froid ne lui rajoute une couche d’ocre, de fauve ou de rouge, nous avons entrepris un premier pèlerinage d’automne du côté de « Jeizi », valeur sûre par excellence quand l’été est encore mal installé ou, qu’au contraire, il envisage de changer provisoirement d’hémisphère.
De « Jeizi », on pensait tout connaître. Ses hauts, contreforts du Niwen et vallons perchés menant au Restipass. Son coteau supérieur et sa ribambelle de chemins courant jusqu’aux confins de la Dala. Ses falaises et ravins la séparant du proche mais retiré Lötschental. Et, bien évidemment, son fond de versant la reliant à la vallée du Rhône, et désormais quasi devenu un « bike-park » naturel. C’était sans compter sur Inneri Weide. Cinq mazots séculaires, répartis en trois grappes accrochées au-dessus de l’à pic plongeant jusqu’à l’imposante gare ferroviaire de Goppenstein. Alors, comme les anciens ont eu l’idée d’y tracer un chemin, forcément, on a eu envie d’aller voir à quoi il ressemblait.
PS : Pour les randonneurs, le chemin du Rote Grabu est absolument vertigineux et surtout interdit aux marcheurs. N’y mettez les pieds que si vous avez des amis dont vous envisagez de vous séparer.
PS2 : Pour les bikers, ce « wanderweg » n’est en rien moins vertigineux, il est juste plus rapide à rouler qu’à marcher.
Préparatifs matinaux avec vue, au sortir de la cabine du petit téléphérique Gampel-Jeizinen.
Versant très ensoleillé, bétail aux dents longues ou été
vraiment chaud. Sûrement un peu des trois. En tout cas, le résultat est frappant : sec et ras !
C'est quand même pas compliqué de penser aux randonneurs et aux bikers, même en clôturant de partout.
La Niwenalp Highway, une agréable manière d'aborder l'automne en pente douce.
Un petit coup de rouge à la plus célèbre fontaine "self-service" du Valais avant d'attaquer le portage du jour pour se hisser vers Obere Feselalpe.
Bôôôôôôôôôôôôô payyyyyyyyyyyyys ! (Et la répétition des lettres sur lesquelles il faut appuyer est en rapport avec lui).
Toujours pas de sherpas à l'horizon, mais des mélèzes séculaires qui ont dû en voir passer d'autres.
Malgré, ou à cause de, l'altitude, les pâturages ne gagnent en rien de verdeur.
Ce n'est plus un été indien, c'est un été tout court. Madre qué calor!
Et puis soudain, l'ocre clair cède l'espace au rouge (des myrtilliers) et au vert (des genévriers).
Les Perses n'ont qu'à bien se tenir. Les tapis haut-valaisans valent largement leurs carpettes d'exception.
Une fois le muret de séparation pâtures/forêt enjambé, nous retrouvons le royaume mordoré.
Obere Feselalpe, aussi appelé Stafel, vaste plateau adret posé 1'600 mètres au-dessus de la vallée du Rhône.
La rampe menant à Heruhubel : bonne jauge de l'état de forme des jambes et du palpitant.
Chistehorn, Läghorn, Wannihorn, Stralhorn et Hogleifa, le "Loetsch" s'annonce d'abord avec le sombre massif de sa rive gauche.
Alors que, côté "Valaisannes", les 4'000 ont déjà la tête dans les nuages.
... nous franchissons la frontière "loetschentaler" sans visa.
Si les myrtilliers ont déjà revêtu leur pourpre parure ...
... leurs fruits n'ont encore pas encore été vraiment altérés par le gel nocturne.
Willkommen zu Hause, Herr Ebener !
Selon leur orientation, certains versants ont déjà passé intégralement au rouge écarlate.
Stage 5 & 6 : la nouvelle pub Orange 2019 est déjà en ligne !
Tourner momentanément le dos au "Loetsch" pour mieux y pénétrer. Les aléas du wanderweg sont parfois contradictoires.
Après ça, tu pourras toujours dire que tu as roulé sur les 4'000 de la vallée de Saas.
Quand Ferden se laisse enfin apercevoir, c'est qu'il n'est plus temps de pédaler, mais de piloter.
Gros vélo et virage relevé : le duo win-win pour descendre vite et en sécurité.
Incursion en terre natale et plus vraiment inconnue.
Oberi Meiggu, 9 chalets et une vue... sur le Loetschental.
9 chalets, pas forcément tout neufs.
Pour confirmer le célèbre dicton VTT, là où il y a panneau, il y a vélo. Même si c'est surtout l'inverse dont il faut toujours tenir compte.
Le pourpre n'est définitivement pas une question d'altitude, mais d'orientation.
Underi Meiggu, l'alpage inférieur, la vue en moins.. Sauf à aimer la vision des apics et des ravins.
La cohabitation avec les marcheurs n'est pas toujours simple. Alors avec les bovins... Mais on va encore et toujours être fair-play.
Tu es sûr d'avoir bien compris le "langsam" du panneau ?
La Mittal Highway et ses 14 lacets : connue, reconnue et peut-être déjà trop courue.
Alors quand le crochet Weide se propose à nous, on est bien incapable de résister.
De cette surprenante famille un peu perchée, nous croisons d'abord Hasler (Weide), un chalet esseulé.
Puis, en continuant à pousser vers le Nord, nous tombons (c'est vraiment le cas de le dire) sur Inneri (Weide).
Personne pour m'aider ? Je commence à avoir les bras qui tétanisent un peu.
Et puis, il y a le cousin, pas moins perché, juste un peu plus secret, encore.
Rote Grabu, le terriblement bien nommé.
L'avantage avec son chemin suspendu, c'est que si tu as prévu de charger sur la navette de Goppenstein, tu peux facilement éviter son quai encombré.
Incroyable ! Même dans le plus perdu des hameaux du Loetschental, il y a le câble.
De Goppen à Gampel, il y a une route fédérale, des tunnels, une route abandonnée et ... un divin chemin. Y a besoin de vous faire un dessin ?
Divin chemin qui finit un peu en eau de boudin.
Et eau est bien le mot qui convient, vu l'état dans lequel elle a mis son revêtement.
Là, pour le coup, ça va être compliqué de couper les épingles.
Pareil pour le bal musette en terrasse de Steg. Bien forcé de s'y arrêter.
JP s'est fait une nouvelle amie, la bardane, inspiratrice de notre velcro moderne. (Merci Jean-Louis d'éclairer nos randos de tes connaissances botaniques).
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