Réveil difficile, nouvelle « fiesta » de la veille oblige, pour notre première « vraie » journée de pédalage. Au menu, après la désormais habituelle dégringolade matinale de Bubión vers Pampaneira, une poussiéreuse « fire road » large et régulière, qui rend notre ascension aussi douce que conviviale. Les groupes s’y forment et s’y déforment, au gré des compétences « mollestiques » ou des souvenirs de beuverie encore tout frais, avant que le délicieux pic nique sommital ne finisse par rassembler tout le monde autour d’un copieux panini chorizo dévoré à l’ombre des pins. Début d’été en pente douce ou « Dulce Vida » ? Peu importe l’appellation, il faut juste savoir que le bike à la mode andalouse comporte systématiquement au moins autant de calories ingérées que de calories suées.
Et pourtant, point de « siesta » digestive au programme de l’après-lunch, mais une longue traversée à flanc en guise de « café solo » qui nous permet d’accéder à une phénoménale mais rugueuse « calzada romana » plongeant le long du Rio Lanjarón jusqu’au village du même nom. Les « curvas » y deviennent des « curves », les « zigzags », des « switchbacks » et les « adoquines », des rocks. Finalement, qu’importe la façon de les nommer courbes, lacets ou pavés, quand la bonne humeur est au rendez-vous et le bonheur de rouler, partagé.