Partis de Flaschen avec l’idée d’atteindre le Torrenthorn en passant par le Schafberg, plutôt qu’en remontant les pistes du petit domaine skiable de Loèche, nous avons finalement choisi de nous arrêter aux 2’848 mètres de la « montagne à moutons » plutôt que d’affronter la traversée vers son grand frère par l’arête semi-rocheuse les séparant. Les secteurs les plus pentus et les plus verglacés du « Schaf » ayant déjà bien mis à mal notre confiance dans les qualités d’accroche de nos carres et de nos peaux, l’idée d’aller nous mesurer à l’arête sommitale, skis sur le sac, sans piolet ni crampons, nous a finalement paru un poil déraisonnable, sans en connaitre l’état de sa neige… ou de sa glace.
Du coup, nous nous sommes « rabattus » sur les appétissants adrets sensés nous ramener à notre point de départ matinal, en bus, Albinen. 1’600 mètres de dénivelé à nous mettre sous la spatule, sous un soleil dont radieux n’était que le prénom et face à l’un des plus formidable panorama que le Valais puisse offrir sur sa vallée « francophone », y a pire comme plan « B ». Ce d’autant, que si certaines pentes n’étaient pas encore complètement revenus, malgré leur exposition favorable et les assauts d’un astre du jour plus que vaillant, d’autres avaient eu la bonne idée de dérouler pour nous, leur plus douce moquette, à poils longs ou ras, selon leur orientation et les caprices d’Eole.
Torrentalp : l'histoire d'une très brève part d'ombre dans une journée lumineuse et ensoleillée.
Les crêtes de Praabergga déplumées comme souvent désormais, avec nos hivers "tièdes"
Quand Maître Eole se prend pour un sculpteur.
L'année prochaine tu pourras partir à ski directement de chez toi.
Un balcon, même travaillé par les tempêtes de vent, reste un balcon. Surtout quand il est aussi panoramique que les contreforts du Schafberg.
Un sourire annonciateur du petit casse-dalle de mi-rando ?
Passage du cap des 2'500 mètres via l'éreintante ascension du premier raidillon verglacé de la journée.
Si la trace est aussi déversante que gelée, le panorama sur les Mischabel est juste éblouissant.
A l'approche du deuxième mur de l'ascension, l'idée de sortir les couteaux fait son chemin dans l'esprit de certain(e).
Un Schafberg souriant vaut bien mieux qu'un Torrenthorn glaçant de sueur.
Aussi radieux que le soleil du jour, le désormais incontournable selfie sommital.
(Pratiquement) toutes les Valaisannes dans une seule prise de vue. Merci Sony.
Petit moment de concentration près de la croix de l'antécime...
... avant de plonger dans la face sud du Schaf.
Pour l'entrée (en matière), le chef vous propose une neige plaquée délicieusement skiable.
Beaucoup plus agréable à avaler qu'à la montée, le mur final en phase de transformation contrastée.
Difficile de savoir sur quel type de neige on va pouvoir tracer la prochaine courbe.
Quand les signes visuels sont absents, il reste l'instinct pour trouver les meilleurs coins à skier.
A l'approche du col de Schnidy, la déclivité se calme et la neige se radoucit franchement.
Le cocktail parfait pour stimuler la confiance et décrisper des jambes déjà douloureuses.
Un petit pan de poudreuse caché à l'ombre des corniches ?
Pas vraiment, la neige et la température, sont désormais printanières.
Tschärmilonga en approche, le premier kilomètre de D- n'est déjà plus qu'un souvenir.
Qu'est-ce que ce serait beau de pouvoir finir à Finges, les skis au pied.
En attendant que d'hypothétiques vrais hivers reviennent dans nos contrées ...
... on va déjà profiter de skier la neige de ce millésime peu glorieux.
Quand les premièrs mélèzes remontent à votre rencontre ...
... c'est que le chalet d'Oskar n'est plus très loin.
Un propriétaire controversé, mais une vue pas piquée des hannetons.
Une petite heure de bronzette agrémentée de quelques calories revigorantes, et ça repart.
En route pour la baignade de l'aprèm.
En plus de se faire rare, notre neige n'est désormais plus qu'une gigantesque moquette douce et humide...
... qu'il faut skier avec délicatesse.
La photo est trompeuse. Sur l'autre versant de cette combe, on pourrait faire du vélo. Ca tombe bien, c'est justement par là qu'on descend quand on vient rouler à Albinen.
Plus de jambes, plus de neige, mais sourire aussi radieux que communicatif.