Sur le papier, notre plan du jour s’appuyait sur deux idées essentielles, un « Half », pour boucler avant les orages annoncés et en « E » pour en rouler l’intégralité et, par là même, éviter une promiscuité Covid, non souhaitable, à bord du bus de Moay. Sur le terrain, forcément, il en a été un peu autrement. Les 1800 mètres de D+ prévus devaient, en principe, être compatibles avec l’autonomie habituelle de nos Levo, mais, moteurs reconditionnés obligent, si en matière d’assistance il y a un gros plus, en matière d’autonomie, les réglages de base ont malheureusement tendance à dégrader la légendaire sobriété des Spé assistés. Du coup, avec une batterie déjà dans le rouge au moment d’attaquer le deuxième single de la journée, la traversée Mille-Servay, nous avons opté pour une plongée en apnée, direction la plus belle des vallées, avec « seulement » 1’450 mètres de D+ au compteur.
Résultat de cette option de secours, une ribambelle de chemins gagnant à être connus, un bouclage dans l’écarlate, 1’670 mètres de D+, pas un seul de plus, et une série de réglages à réadapter et valider pour retrouver les sensations, mais surtout l’autonomie du non-reconditionné. L’appli « BLevo » de mon téléphone portable risque de pas mal chauffer, dans les jours à venir, je pense.
Le premier chemin du matin : gros travail de remise en état ...
... agrémenté de toute une série d'aménagements spécial VTT.
En attendant les acclamations des spectatrices enthousiastes, un gros merci aux ouvriers et aux autorités communales responsables.
Si tu veux continuer à me parler, il faut plus pédaler.
1300 mètres dénivelés sans sourciller, et, enfin, le second chemin de la journée.
Ou comment passer de l'alpage du Six-Blanc à celui de Mille sans avoir à quitter la selle.
Le ciel est (déjà) gris, mais le pâturage, en or et en boutons.
On a beau en connaitre chaque caillou, jamais on ne se lassera d'un chemin aussi divin.
Tracé pour le bike, il propose un accès volontairement conciliant...
... avant de rentrer dans le vif du sujet ...
... et d'enchaîner traverses en pente ...
... et lacets exigeants.
La deuxième courte descente de la journée, juste en face de la première, mais 1'000 mètres plus haut.
Regroupement général pour aborder la deuxième ascension de la journée ?
Voir Mille, une fois n'est pas coutume, c'est aussi voir rouge. Dommage !
Direction le fond de la vallée, option directissime.
Et après on vient dire que le VTT abîme les chemins de randonnée. On parle des motos... ou pas ?
Un des nombreux avantages du « E », dans le très instable, sa masse et son centre de gravité abaissé permettent de garder sérénité et cap.
Du rodho, du gravier et du sillon. Le plan B, s'il ne peut rivaliser avec l'original, reste néanmoins particulièrement comestible.
Avec, en supplément gratuit, une petite séance de jardinage, au passage des Tseppis.
Pas facile à dénicher, pas évident à enquiller, son tortillard caché vaut pourtant son pesant de coups de guidon.
Tracé par les montées motorisées, il fait rarement dans la sinuosité...
... du coup, il faut savoir s'adapter.
Au Vintziè, enfin du lacet.
C'est encore un pâturage ou déjà une jungle ?
Peu importe, le sentier qui y transite s'apparente longtemps à un dévaloir ...
... avant de proposer une succession de lacets ...