Dans le VTT, comme dans le cochon, tout est bon. Pourtant certains itinéraires sont plus sympas, alors que d’autres sont plus « sherpas ». Celui reliant Ollomont à Oyace, par le col de Brison fait incontestablement partie de la seconde catégorie. Peu importe qu’il s’agisse ou non de notre pays, comme le laissent forcément penser certains patronymes ou noms de lieux, nous persistons dans nos escapades-découvertes du Val d’Aoste.
Une étude assidue de la carte, complétée par les précieux conseils d’autochtones avertis, ne suffisent pas à garantir que l’itinéraire soit « bikable » dans son intégralité. Du coup, il faut savoir accepter que découverte ne rime pas toujours avec récompense. Nos escapades valdotaines se suivent mais ne se ressemblent pas. Après les bijoux de Menouve et de Paglietta, l’abrupt des reliefs qui séparent le Val d’Ollomont de sa grande soeur Valpelline s’est chargé de nous remettre les points sur les « i » et le bike sur les épaules, avant de nous autoriser à accéder à sa somptueuse traversée des versants adret du Mont de Berrio, puis des Pointes Fiorio et Chabod, à travers son incroyable chapelet d’alpages perchés en rive droite.
Arriver à Ollomont en même temps que le soleil. Un privilège rare, réservé aux lève-tôt.
Petit café à 1 € (si,si, ça existe) sur LA terrasse du centre-ville en jetant un coup d'oeil à ce qui nous attend.
Et ce qui nous attend débute "dré dans le pentu" par une piste 4x4 aussi exigeante que rebutante.
Quelques (courts) tronçons sur le bike ...
... et de nombreux (et longs) secteurs "à la poussette", pour une rude entame de journée !
Première récompense : à force d'abnégation et de sueur nous finissons par émerger dans le superbe alpage de Berrio Damont...
... d'où un divin chemin à flanc nous emmène rapidement en direction du Mont Faceballa et du Col du Brison.
Divin chemin entrecoupé de séances de sherpas sympas (pour le moment).
Finalement, le secteur le plus "bikable" de l'ascension sera celui qui, apparemment, s'y prêtait le moins.
Panorama d'exception sur une autre rive de la vallée que nous connaissons beaucoup mieux.
Notre avancée en pente "douce" se poursuit malgré quelques torrents asséchés à traverser.
Forêt de mélèzes et divin chemin, un duo provisoirement win-win.
Le dernier coup de pédale ascendant...
... avant la terrible ascension vers le col de Brison.
Les 500 derniers mètres de D+ sont à avaler d'une traite, mollets en feu et souffle court...
... avec la sympathique terrasse au café à 1 € sous les pieds.
Un cairn et deux panneaux pour un changement de vallée qui sait se faire mériter.
Petit coup d'oeil dans le rétro pour admirer Mr Mont-Blanc mettre le nez à la fenêtre (de Champillon).
Ce délicieux moment où tout bascule.
Si le versant est aussi vertigineux qu'impressionnant, son chemin est plus "bikable" qu'il n'y paraît.
Notre entrée dans la Valpelline : petit paradis sur fond de "grand".
Le moment où l'on comprend que le soi-disant dernier coup de pédale ascendant ne l'était finalement pas.
Le large entonnoir de la Combe de Brison traversé, ne reste plus qu'à déguster...
... le divin chemin qui mène jusqu'à l'alpage du même nom.
En essayant de gérer au mieux les rares épingles mises sur le parcours pour obliger le biker à rester concentré.
La plongée directe sur Semon, via le chemin en rive gauche du torrent de Brison, un instant évoquée..
... ne sera finalement pas retenue.
Direction Suchéaz, Eclevey puis Oyace, plus loin dans la vallée.
Quand le chemin se montre aussi accueillant, ce serait péché de s'en priver.
Coup d'oeil sur la jonction Valpelline - Valleé du St-Bernard, pour comprendre l'abrupt de la première et les douces rondeurs de la seconde.
La rocade de contournement de l'alpage de Brison à l'heure de pointe.
Faire sa place à coups d'épaule ?
Beaucoup de pierres, quelques tavillons et une vue à damner un saint. Suchéaz, perle suivante de notre chapelet d'alpages du jour.
Prendre le temps de s'arrêter et admirer.
L'apnée du biker avant l'épingle. Un syndrome assez fréquent mais délicieusement excitant.
La "grande" station d'Oyace dispose d'une piste naturelle de bobsleigh ?
Mais c'est terrible, on nous cache tout.
La traversée du Baudier, dernier torrent de notre journée...
... n'est finalement qu'une simple formalité.
Tout comme Eclevey, dernière perle de notre chapelet (d'alpages).
Je n'ai jamais vraiment aimer jardiner.
Surtout quand il s'agit de trouver un "ru" salvateur en fin de journée.