Après avoir passé tout une partie de l’été, à écumer de nouveaux et inédits sentiers de notre Val d’Aoste voisin, il était temps, l’automne venu, d’y retourner, sans emprunter le tunnel routier le plus onéreux de Suisse, à la force du mollet, par le toujours très gratifiant itinéraire de la « Durand ». Sorte d’incontournable pèlerinage annuel (aucun millésime manquant depuis 2005), ce formidable saut-de-puce transfrontalier prend souvent ses quartiers, allez savoir pourquoi, pendant la deuxième quinzaine de septembre. Si l’heure d’y retourner a donc à nouveau sonné, il est un autre son de cloche qu’il n’est généralement pas utile de faire retentir, celui du rappel des troupes. Saison après saison, la « Durand » n’en finit pas de faire recette, regroupant autour de sa réputation, nouveaux venus et adeptes de longue date, motivés par sa découverte ou par l’hommage à lui rendre, le point d’orgue d’une saison qui bascule inexorablement vers l’hiver loin des roues cramponnées.
Encore un beau dimanche, comme l’été 2016 n’en a finalement pas été si avare, mais automnal, cette fois. Son inévitable fraîcheur matinale a rapidement laissé la place à un vaillant soleil de septembre et à une douceur fort agréable pour crapahuter, même, ou surtout, en altitude. Du coup, la succession de chemins, d’abord ascendant, puis descendants, qui composent l’itinéraire de la Durand ont été un vrai régal à avaler ou à dévaler, dans une ambiance aussi festive que potache.
La « Durand » restera toujours la « Durand », LE rendez-vous incontournable d’arrière saison.
Petite fraîcheur matinale pour une mise en route emmitouflée jusqu'au nez.
A Lia, le soleil nous rattrape déjà.
A peine le temps de saluer les génisses de Charmotane qui squattent notre piste ...
... et le pont du vingt-huit est déjà en point de mire du peloton du jour.
Les habituels lacets du Lancet, version contre-plongée et rochers.
De l'ombre, de la lumière et les habituels papotages du dimanche matin en selle. La routine, en quelque sorte.
Si la fraîcheur est (encore) de rigueur, les perspectives, en direction du sud, sont radieuses.
Changement de rive, même programme. Le "raidard" de Charmotane étire les troupes.
Souffle court et radio Nancy (momentanément) sur pause. :-)
La vie sans Levo demande parfois de la niaque et des puls'.
Convoi de sherpas pour un itinéraire désormais tout en chemins.
Sourires crispés et épaules meurtries.
Plan Petit Giétro le bien prénommé ...
... pour un retour en selle unanimement apprécié.
L'image classique d'une classique de fin de saison.
Faudrait savoir, c'est un jaune ou un rouge et blanc, ce chemin ?
Sur certains tronçons, je pencherai pour le R&B.
La montagne, ça vous gagne ...
.... et ça se gagne.
Les derniers coups de pédales avant les fatidiques 2'797 mètres de la Durand.
L'appel de la gravité ou l'histoire de Maître Thomas, le biker qui ne roule jamais ...
... sur ses deux roues en même temps.
Les paparazzis ouvrent ...
... la meute suit.
The Red Knight Of C'dale.
Entre éboulis et premiers herbages d'altitude ...
... il y a quelques rochers à franchir ...
... et d'autres à contourner.
La pause (de midi) s'impose.
Nid de casques et de gants (malodorants) pour quelques fragiles étoiles d'argent.
Câlés, désaltérés et vannés. Banzaï, ça repart !
Et ça repart directement dans le dur : en dessert, le fameux pierrier de Thoules, toujours invaincu à ce jour.
L'art d'accommoder les "S" sournois à la sauce Santa Cruz.
Une fois la vingtième ardoise relevée franchie, tu sais faire les "Bunny Hop" ou t'as définitivement déchiré ton pneu arrière.
Seul ou en groupe, Get Out And Ride ! (GOAR).
Nos amis valdotains ont même pensé à indiquer où garder sa tête : sur ses épaules.
Thomas, on va quand même pas user les deux pneus en même temps, alors que ce n'est pas nécessaire.
A voir l'état des torrents de l'alpage de Thoules, la sécheresse 2016 ne sévit pas que de notre côté des Alpes.
A chaque crête son biker et les chemins seront bien gardés.
Quand l'escalier est déroulé, il faut savoir l'enrouler.
La dernière Durand du petit Canyon ? Peut-être bin que oui. peut-être bin que non.
Pour le Transition XXXXXL d'Antoine, c'est à peu près sûr qu'il reviendra.
Quand le chat dort, les souris dansent. Alors quand le chien pionce, les vaches folâtrent.
Poursuivre en direction d'Etroubles par le Rû de By demande à se remeurtrir un peu les épaules ...
... et à puiser dans ses dernières puls' valides pour s'y hisser.
Si Antoine passe, tout le monde devrait passer. Rapport à sa grande taille.
Le portail sud du tunnel du St-Gothard un dimanche soir ? Presque, l'entrée nord de l'habituel passage en rocher du Rû de By.
Deuxième partie de journée en pente douce.
L'avantage de rouler sur un bisse, ou un Rû, c'est qu'on est obligé de faire des rencontres pour arriver à se croiser. Comme, par exemple, notre "chauffeuse" venue à notre rencontre sur son Levo.
La chasse à la gazelle ?
Ou la gazelle chasseresse ?
La Duran-Duran, section uno, version Fatty.
Et la section due, version antilope volante.
Image rare, Maître Thomas avec les deux roues sur le sol ... et les deux pieds dans le même soulier.
Place des Cries, Etroubles Downtown.
Bières locales et fraîches pour gosiers asséchés par la chaleur et la poussière. Durée de vie estimée, 3 minutes chrono.