L’ombre ou la lumière, l’adret ou l’ubac, le sandwich ou la fondue, la piste ou la « peuf », tout dans la vie est une question de choix. Chacun fait les siens en fonction des éléments qu’il privilégie, et, à la fin, il n’y a que les sensations ressenties qui peuvent les arbitrer. A ce petit jeu, l’ombre initiale et la froidure sommitale ont bien peu compté face à la superbe neige fraîche et souvent vierge à tracer ou la succulente et pantagruélique fondue à la moutarde ancienne de mi-descente.
L’itinéraire du Rogneux n’est réputé ni pour sa tranquillité, ni pour son ensoleillement. Pourtant, en choisissant bien son jour, la première peut facilement être retrouvée et le déficit du second, largement compensé par les superbes conditions d’enneigement rencontrées. Quand on y rajoute le chaleureux accueil du gérant de la cabane de Brunet, ses compétences en matière de cuisine du terroir et ses talents de raconteurs, le plan, de judicieux devient carrément succulent.
Faut juste pas le dire trop fort, ça pourrait donner des idées aux randonneurs qui préfèrent le soleil, les pistes et les sandwichs secs.
La Barmasse, pas très tôt, mais néanmoins glaciale.
Du plat et du bla-bla matinal.
Un petit ice cream pour la route ?
Tailon le bien nommé. Il est temps de caler (ses talons).
L'ombre et la lumière jouent encore, à cet instant, en notre défaveur.
Pas de quoi nous priver du sourire de l'inexpérimentée mais volontaire Carine.
Retour sur un chemin qui n'a d'été que le nom.
Ca caille mais ça reste plutôt agréable pour avaler du dénivelé.
Si l'itinéraire est réputé fréquenté, ça doit plus concerner le week-end que le vendredi matin, pardon, midi.
L'air glacé de la Ly qui vous frigorifie le côté droit du visage n'empêche visiblement pas de sourire...
... surtout quand on prend conscience que chaque pas vous rapproche du soleil et de la fondue.
Quand le plus convivial éleveur de fruits croise le plus beau village du Valais, ce serait dommage de ne pas en immortaliser l'instant.
L'émersion au soleil, premier grand moment d'une journée qui ne va finalement pas en manquer.
Même intériorisé, le sourire finit par se voir tant il a besoin de s'exprimer.
Une demi-banane partagée et ça repart... ou pas, selon la motivation et les compétences.
Trois prédécesseurs, quatre à tout casser. Ce n'est plus de la tranquillité, c'est carrément de la sérénité.
Par contre côté déclivité, ça rigole moins. Le traçage "patrouille" n'offre pas beaucoup d'opportunités aux palpitants de se calmer.
Chaque pas commence à coûter, mais aussi à compter si l'on en croit la silhouette de la cabane qui s'enfonce.
Purée, mais tout reste à tracer. C'était vraiment une bonne idée de pousser (au-delà de Brunet).
La conversion par l'arrière expliquée aux nuls ! On a bien essayé par l'avant, mais face au mur d'adversité on a vite renoncé.
La "linea", c'est ici une succession de corniches à escalader ...
... agrémentées d'autant de conversions à entreprendre.
Vairon et valdotains, les seuls êtres vivants rencontrés étaient aussi conviviaux que privés de neige (de leur côté des Alpes).
Veni, vidi, et non creditis.
Pindin ! C'est la fin ! On a trop faim !
Blanc et vierge, le paradis, aujourd'hui, c'est ici !
Et dire qu'il y a des gens qui préfèrent la piste. Allez comprendre.
Pindin, c'est trop bien. Mais, surtout, ne le redites pas trop loin.
Pas l'ombre ni d'un randonneur, ni d'un skieur. Juste celle du photographe inspiré.
Oui, j'arrive, je sais que tu es au bord de l'hypoglycémie.
Non, rien... Ou plutôt si, parce qu'on le vaut bien !
Tu le sens le fumet du fromage fondu ? Pas vraiment, j'ai le nez bien trop enfariné.
The Last Corniche before the lunch !
Pour les adepte de "free", y a même un section de half-pipe naturel. Trop fort !
Bon, et maintenant tu y crois, au choix des rois ?
Attends, pour être bien sûr, je vais en reprendre encore un tout petit peu.
Ouaip, là franchement, je commence à y croire.
Je pense même que je pourrais carrément me convertir.
Tout schuss, direction le meilleur moment de la journée. Si, si, c'est possible.
La Jazz voyageuse, un peu refroidie, choisit immédiatement pour l'option réchaud.
Pour les autres, c'est fondue à la moutarde ancienne. Chacun sa façon de retrouver des calories.
Euh, pas la peine de casser la fourchette, je crois qu'elle est morte c'te pauvre fondue.
Plus qu'une simple recette, c'est une poésie "cuisinesque" qui nous est servie ...
.... avant le dessert. Visiblement, certaines pommes ont plus fréquenté le réchaud que d'autre.
Dame Carine en mode 4x4. Un style particulier, mais des compétences passe-partout.
Il reste de la chantilly ? Pas grave, il y a encore un peu de place dans ma panse.
Jambes en feu mais sourire contagieux.
Back to Barmasse en mode "laissez couler". Pas la pire façon de digérer une fondue maison.