Nos récentes escapades valdotaines nous ayant plutôt bien réussi, nous avons décidé de persévérer dans nos incartades transalpines, avec, dans l’idée, d’améliorer notre connaissance de cette région toute proche, mais que nous fréquentons finalement assez peu. Même relief montagneux, même enchevêtrement de vallées, mêmes villages d’altitude, même travail de la terre, même patois, même culture et même esprit d’indépendance. De là à ce que nous nous y sentions comme chez nous, il n’y avait qu’un dernier point à vérifier : la richesse et la diversité de leur réseau de chemins pédestres.
Après les itinéraires transfrontaliers et le grand classique « paradisiaque », nous avons jeté notre dévolu sur le petit massif du Mont Fallère, entre Etroubles et Aoste. Bien « drivé » par Walter, notre ami garde-forestier/garde-faune local, nous avons été de découvertes en émerveillements. Des chemins de crête, des chemins de forêt, des chemins de procession, parfois étroits et panoramiques, parfois tortueux et techniques, souvent onctueux et roulants, mais toujours parfaitement adaptés à la pratique du bike. Les petits bijoux de « sentieri » valdotains que nous avons dévorés à pleines roues, au-dessus de Gignod/Buthier, nous ont conforté dans l’idée que le Valais et le Val d’Aoste, sont bien plus que de simples voisins. Les deux versants d’un même pays.
Champillon,
Grand-Combin,
Mont-Gelé,
Fenêtre de Durand, les appellations familières défilent, leurs versants sud nous dépaysent.
Tsa de Chaligne, trois bâtisses de granit avec vue sur toute la Valpeline, la Dent d'Hérens et sa majesté le Cervin.
Chemin à vaches ou sentier de randonnée, qu'importe le flacon quand on mal aux épaules et aux mollets.
Mieux vaut Tardiva que jamais.
Plus qu'un col, Tardiva c'est avant tout une crête...
... et son chemin panoramique.
PANORAMIQUE, je vous dis.
D'un simple coup d'oeil nous pouvons contempler tout ce que nous avons escalader depuis "l'autostrada" du Grd-St-Bernard.
Une étroite sente bordée d'herbe sur un côté ...
... et de vide sur l'autre.
Keep on the right side ... or die.
La Pointe de Chaligne comme balise et de l'air (enfin) doux en caresses.
Ombre chinoise sur fond de (Grand) Paradis.
Photo "Post-It" du magnifique vallon des Ars, histoire de ne pas oublié d'aller y poser nos roues ou nos skis, un jour ou l'autre.
De petites cuvettes onctueuses...
... de vastes et lisses pâtures...
... et les premières crêtes abruptes
... pour atteindre le relais GSM (?) marquant la fin de l'horizontalité.
La vue plongeante sur Etroubles, point ne nous trouble.
Deux doigts de frein ...
... quelques lacets lascifs...
... et des crêtes parfois aériennes.
La plongée sur Collet, résumée en trois images.
Les mélèzes remontent peu à peu à notre rencontre ...
... même si les apics ne sont jamais bien loin du chemin.
Des marches pas toujours naturelles ...
... et une déclivité de plus en plus prononcée...
... nous permettent d'aborder la douce traversée ...
... vers le somptueux Rifugio Chaligne.
Une imposante bâtisse ne manquant ni de caractère...
... ni de charmes.
Tapis d'ardoises, polenta et ristretti.
On serait bien resté encore un peu, mais il y a encore quelques "sentieris" à notre menu.
A commencer par la liaison montante ...
... avec l'itinéraire des processions de la Fourclaz.
Un chemin délicatement descendant ...
... sur lequel il fait bon lâcher ses freins.
GPS minéral : les petits cairns que notre ami Walter a érigé à notre intention fonctionnent mieux que le meilleur des Garmin.
Et si en plus, on nous accueille avec de la bière artisanale, je pense qu'on va revenir.