Dans la famille « crête », il y a bien évidemment l’excroissance pourpre de l’emblématique gallinacé, fierté de nos voisins « d’outre Jura ». Il y a aussi la plus grande et la plus montagneuse des îles grecques en mer Egée. Il y a encore « crêtée », la reine de la planche imbriquée. Et il y a, cerise sur le clafoutis, le chemin de « crête », ondulant et panoramique, « graal » de tout « biker » adepte de pilotage et de paysages. Assez rares en Valais pour cause d’arêtes soit rocheuses soit très escarpées, ces derniers sont pourtant particulièrement gratifiants quand ils sont « bikables ».
L’un des plus connus court sur la terre meuble de l’arête reliant le Mont-Rouge, le Mont-Carré et la Tsermetta, sur les hauteurs de Veysonnaz. Plusieurs fois parcouru, il nous a, à chaque fois, laissé un arrière-goût d’inachevé. Boucle retour vers Siviez inintéressante, descente à travers la jungle urbaine séparant les Collons du village d’Hérémence en mode « jardinage », chaque édition a eu son lot d’imprévus nous empêchant de boucler l’itinéraire de manière complètement satisfaisante. Du coup, canicule ou pas canicule, on a encore une fois remis l’ouvrage sur le métier et les vélos sur le chemin pour tenter une nouvelle version du Thyon-Sion, au sortir de la plus panoramique arête « roulable » du Vieux-Pays.
Résultat, de mieux en mieux, mais toujours pas parfait. Trouver son chemin à travers le labyrinthe d’habitats dispersés du versant supérieur d’Hérémence reste encore et toujours une gageure et revenir vers Vex par l’ancien bisse de Fan, toujours impossible en raison d’éboulements.
Tant pis, il faudra encore le remettre au programme en 2020.
Partager son premier chemin du matin avec un magnifique troupeau d'Hérens, le beurre et l'argent du beurre.
De son Alicante natale aux pâturages valaisans, mon tout nouveau Foxy reste le roi de l'arène.
Et ce n'est certainement pas à un destrier ibère qu'on va expliquer comment aborder des bêtes à cornes, fussent-elles valaisannes et femelles.
Dès Combire, notre partition change du tout au tout. Fini l'horizontalité, place à la déclivité.
Pas vraiment de sentier à suivre, mais de vastes pâtures d'altitude, servant de pistes l'hiver, à remonter.
Et quand on espère enfin retrouver une route à rouler, elle a été mise sens dessus dessous en prévision de l'enneigement de la prochaine saison.
Premier test de portage du Foxy : plutôt équilibré sur l'encolure et, surtout, beaucoup moins cagneux que son confrère Orange. Y a bon !
Si le dénivelé reste raisonnable et le chemin d'ascension plutôt accommodant, la canicule, elle, ne lâche rien, à part des gouttes de sueur sur notre front.
2'490 mètres et pas encore vraiment froid pour s'équiper en vue de la descente.
Ridge Ride édition 3, c'est parti !
Croix de bois, ça ressemble à l'idée qu'on peut se faire du paradis. Croix de fer, on s'enfout, mon frère.
Le double effet Kisscool : la crête la plus "bikable" du Vieux-Pays est aussi l'une des plus panoramique.
Ceci dit, admirer ou rouler, ici plus qu'ailleurs, il faut choisir. Localement le divin chemin sait se faire taquin.
Si le régime crétois ressemble à ça, je promets d'adapter mon alimentation dès demain matin.
Contourner le Mont Carré qui est en fait une pyramide à 3 côtés, demande autant de concentration que de dextérité.
Y basculer, c'est prendre le risque de ne jamais remonter.
Maitre Foxy, en roi de la stabilité, y excelle et vous gratifie d'une sérénité grandement appréciée.
Haut plateau valaisan non bétonné ? bien sûr que ça existe encore.
La remontée vers la Tsermetta, est d'abord une histoire de paliers ...
... avant d'être celle d'un chemin mal pavé.
Pourtant, aucune des deux n'est inaccessible au pédaleur motivé.
Une crête, mais deux chemins, l'un Nendard, l'autre Hérensard.
Chacun sa ligne, chacun son versant.
Et quand leur convergence annonce quelques obstacles imprévus, garder de la vitesse et laisser le Foxy faire, reste encore le meilleur moyen de les aborder.
Si ce n'est pas le kilomètre lancé du Mont Fort, ça y ressemble quand même un peu, surtout avec la précaire adhérence offerte par une terre desséchée.
Notre Thyon-les Collons s'annonçait pourtant sous les meilleures auspices ...
... avant de s'enliser (une fois encore) dans l'inextricable labyrinthe de ce village station à l'habitat aussi dispersé que désorganisé.
Après une séance de jardinage à peine moins longue qu'à l'accoutumé, nous finissons par (re)dénicher la Machine A Coudre de Piroua.
Dans le genre test d'aptitude au lacet pour nouveau destrier, je connais pas mieux. Le Foxy s'y révèle, une fois encore, parfaitement à la hauteur.
Même si ça ne fait pas vraiment semblant de sinuer.
De l'eau d'Hérémence pour refaire les niveaux ...
... et un drapeau à étoiles pour en remplacer un autre dans la vie d'un bike ricain à l'appellation hispanisante.
Et notre divin chemin, qu'est-ce qu'il devient ? Eh bien, quand il ne virevolte plus, il secoue généreusement.
Dans la descente de Roère, ne prêtez surtout pas votre nouveau Mondraker. Sinon vous la allez finir sur un (vieux) Hightower.
Le concept du E-bike appliqué à un 29" new generation : l'essayer, c'est l'adopter.
Ce chatoyant goupil espagnol vous fait instantanément ressentir meilleur pilote que vous ne l'êtes vraiment.
Même si son cousin américain se défend encore pas mal.
Le pèlerinage de Longeborgne : chaque année plus cassant, chaque année plus fervent.
Même dans son profond sillon fumant, Maitre Foxy vous incite à lâcher du Code.
Sente virevoltante et températures étouffantes.
Pour trouver de l'ombre, il faut longer la Borgne et baisser la tête.
Et pour ressortir de sa gorge, il faut ou scier son guidon ou jouer les prestidigitateurs. Sans outil tranchant, le choix est plus simple.