Après une « saison blanche », blanche, ou quasi, quel bonheur de bénéficier de ce printemps avant l’heure pour retrouver selle et chemins. Rouler au sec et dans la douceur au sortir d’un février, même printanier durant sa deuxième partie, reste un plaisir rare et donc, hautement appréciable. Tout en sachant que le printemps alpin est souvent capricieux et imprévisible, pour tous ceux qui, comme moi, ont bien malgré eux, associé hiver, « covid » et confinement, le moment est venu de tourner la page et de mordre dans ce « retour à la vie » à pleins crampons, avec ou sans l’assentiment de nos autorités « sehr protectrices ».
Finges, son chemin en ubac et sa passerelle bhoutanaise, sont souvent les premiers jalons de nos saisons. 2021 les aura simplement décalés d’un gros mois. En lieu et place des résidus neigeux de mi-avril, nous avons, cette année, bénéficié de « wanderweg » d’ores et déjà secs, y compris ceux situés dans l’envahissante ombre de l’Illhorn.
J'avais pronostiqué les pieds mouillés à partir de 1300 mètres. Pari perdu ! Pour traverser Finges, déjà, il faut composer avec quelques (rares) résidus glacés, chemin en ubac oblige.
Les habituels « Rocky Garden » surplombant la route cantonale : le premier test du « rouler relâché » d'une saison qui espérons-le, en comptera beaucoup d’autres. Covid ou pas !
Autre incontournable du coin, la très exigeante ascension vers le Buthanbrücke. Une gageure à avaler d'un trait, même en E-bike.
Une fois l'Illgraben franchi, die Saison 2021 hat begonnen !
Raccourci biodynamique et viticole, au moment d'attaquer la remontée « interdite » à travers le fameux domaine de Château Licthen.
Je ne sais pas qui a eu l'idée d'appeler ce chemin « Choli », mais, je pense qu'il n'a jamais essayé de le remonter en bike. Ou alors, il ne comprend pas le français.
Leuk-Stadt dans le rétro avec le petit voyant rouge des puls qui clignote.
Pour l'apéro, je pense qu'on devrait arriver à respecter les distances sanitaires, vu la dimension de la table.
Brentjong, haut-lieu de dépenses fédérales somptuaires, conserve malgré toute la technologie exposée, quelques moellons d'authenticité.
Y a une route pour aller à Guttet ? On ne nous dit rien !
Mais, même si on nous le disait, je pense qu'on préférerait encore privilégier les chemins.
Trop large et trop rectiligne, autant utiliser ce « wanderweg » pour bouffer du D+ que de s'emmerder à en avaler son D- sans parfum.
Guttet Downtown ! Encore quelques pourcents supplémentaires, et on n'aura définitivement plus besoin de roue avant.
1375 mètres ! Les dés sont définitivement jetés, et notre ascension un peu contrariée, même s'il reste de la banquette à rouler.
A défaut de nous mouiller les pieds, nous optons pour une inversion de déclivité.
C'est sympa aussi, une roue libre qui chante. Surtout avec un panorama aussi poétique et vaporeux du bassin sierrois.
Le premier lacet de la saison. On va rapidement voir si je sais encore.
Toutes les dalles de la région ne sont pas réservées à Maitre Ludo. Au royaume de l'ardoise affleurante, certains « kifs » sont accessibles au plus grand nombre.
Tant et si bien, qu'on en arrive rapidement à privilégier l'adhérence minérale aux marches cassantes.
Notre chemin du pin vaut toutes les routes du sel, quand on y réfléchit bien.
Si, ici, tous les pavés mènent à Rotafen...
... l'ingéniosité de l'assemblage de moellons du Hohe Brücke force le respect, professionnel des ponts, ou non.
La fameuse Getwing Highway.
De plus en plus Highway, si on en juge par l'approfondissement de son sillon au fil des saisons.
Les lignes faciles, j'ai payé pour les tester. Désormais, je privilégie les dérobées, les évanescentes et les instables. Au moins, si je m'y casse quelque chose, je saurai pourquoi.
Qu'elle est verte ma vallée ! Pour une quasi fin février, c'est effectivement singulier.
Getwing Highway VS A9 : à défaut de millions par kilomètres, la première offre authenticité et dénivelé.
Nouvelle journée sans rien casser. Décidément, j'y prendrai presque goût.
