Pour ce premier dimanche de septembre en selle, notre planning prévoyait un itinéraire connu mais toujours apprécié, le tour du Grand-Chavalard. Malheureusement, parfois, même les meilleures idées se heurtent à des obstacles imprévus. En l’occurrence, notre projet de circuit autour du point culminant Fullerain a fait les frais de sa concomitance avec l’incontournable course pédestre Ovronnaz-Cabane Rambert. Rien de grave, car comme vous le savez, si vous fréquentez assidûment ce site, les plans « B » bien inspirés sont parfois plus gratifiants que certains plans « A » échafaudés dans la précipitation. Et, comme notre plan « B » du jour se situait dans la même région des hauts de Fully, il nous a suffi de « switcher » de col et de cabane.
Fenestral « out » !
Demècre « in » !
E viva el Boliviano !
Le « Bolivian » reste le « Bolivian », velu, exigeant et souvent technique. A la montée comme à la descente. Une montée longue comme un jour sans vin, d’abord via sa piste forestière, puis à la grâce d’un chemin vraiment divin, pour autant que vous ayez les jambes et la motivation de tout escalader « sellé ». Une descente, ensuite, une fois le col du Demècre franchi, qui démarre tambour battant et lacets en cascades, avant d’aborder sa vertigineuse plongée dans la combe de Chalet Neuf puis l’alpage de l’Au d’Arbignon. De la cabane du Demècre à Collonges, aucun des 2’127 mètres de dénivelé à dévaler n’adoucit la réputation « roots » de Señor Boliviano. Il n’y a jamais ni « flow », ni repos. Il faut en permanence garder un index sur le levier, souvent viser, parfois improviser et même, localement, serrer les fesses à s’en faire suer la « peau de chamois » du cuissard.