Aller passer vos vacances d’automne dans l’appartement en face du vôtre, sur le même palier. Voilà une idée qui, à priori, peut paraître saugrenue. Et pour cause.
Pourtant quand le voisin s’appelle Val d’Aoste, que la réputation de sa gastronomie a depuis longtemps dépassé ses frontières, que ses habitants possèdent un sens de l’accueil chaleureux et rare en ce siècle où le tout numérique semble s’imposer et que son réseau de chemins fait office de principal atout touristique, la proposition prend un tout autre sens.
Alors, oui, du Val d’Aoste nous en connaissons déjà beaucoup. Des cols, des sommets, des vallées, des « strade bianche », des chemins. Mais un territoire qui est composé de 18 vallées et vallons latéraux, recèle forcément beaucoup plus de trésors cachés qu’une vie entière de VTTiste ne pourra vous permettre de découvrir.
Du coup, pour notre habituel « octobre en selle », nous avons choisi d’enrichir nos connaissances gastronomiques et « vttistiques » valdotaines. Première partie de notre session d’automne, le Valtournenche, pour voir à quoi ressemble la face « pauvre » du plus célèbre « caillou » de toutes les Alpes Valaisannes, le Cervin.
Vallées de la rive gauche de la Dora Baltea (8)
val Ferret, vallon de Vertosan, vallée du Grand-Saint-Bernard, Valpelline, vallon de Saint-Barthélemy, Valtournenche,val d’Ayas, vallée de Gressoney (vallée du Lys)
Vallées de la rive droite de la Dora Baltea (10)
val Vény, vallon de La Thuile, Valgrisenche, val de Rhêmes, Valsavarenche, vallée de Cogne, vallon de St-Marcel, vallon de Clavalité, vallon de Champdepraz, vallée de Champorcher
Premiers coups de pédale d'un nouvel octobre en selle, directement au-dessus de notre « nid », le B&B de la Luge, à Valtournenche.
Alpe Promindoz-Damon, premier alpage de notre séjour qui en comptera bon nombre d'autres.
La première chose qui frappe les esprits, c'est que le versant sud des Alpes est clairement moins blanc que le nord, mais pas moins impressionnant pour autant.
La deuxième, c'est que l'environnement dans lequel nous évoluons est tout simplement magique.
Manda Damon, premier point « presse » de notre séjour. Qu'est que c'est beau ! Si les chalet étaient en bois, en non en pierres, on pourrait se croire en Valais.
Et à propos de Valais et de ces sommets célèbres, ce n'est pas le Cervin qui nous impressionne pour le moment, mais la Dent d'Hérens et son impressionnante face sud.
Sauf que, quand au passage d'une nième crête, la face sud du « caillou » nous saute au visage, on a du mal à ne pas rester bouche bée.
Moins esthétique que sa face nord, son imposante silhouette de granit nous écrase de toute sa hauteur et de toute sa proximité.
Voilà un chalet qui doit valoir son pesant de cacahuètes.
Et un chemin qui a dû faire l'objet de plus d'un cliché.
Histoire de changer de menu et d'apprécier le paysage avec un peu d'horizontalité, nous choisissons d'emprunter l'ancienne ligne ferroviaire ayant servie aux travaux de construction de la conduite forcée.
Mais une fois le domaine skiable de Breuil-Cervinia atteint, nous optons pour une remontée de ses pistes, en direction de Cime Bianche.
Premier d'une longue série de lacs de montagne, le vaste Lago Diga del Goillet.
Imposante de loin, la face sud du Cervino est carrément impressionnante lorsqu'on s'en approche.
Deuxième lac de notre journée, le moins « artificiel » mais néanmoins turquoise Lago delle Cime Bianche.
La traversée du Torrente Barmaz nous rapproche encore du « caillou » le plus célèbre des Alpes.
A partir de Plan Maison, nous récupérons les vestiges de ce qui a dû être un bike park.
Ca reste bien tracé, mais tellement peu entretenu qu'on le qualifier d'abandonné est loin de lui faire injure.
Reste que malgré l'écrasement de l'APN, ça ne fait localement pas semblant de descendre.
Mieux vaut garder de la vitesse et de l'angle pour aborder ses vertigineux dévers empilés.
Après une gestion assez délicate des moutons squattant la piste de descente, nous finissons par atterrir à Cervinia, la station « moche » de la vallée.