Après une nuit carrément tropicale et forcément trop courte, premières canicules de l’été et concert « a Capella » pour le « Lions Club » local obligent, nous voilà embarqué dans un court transfert en direction de la Valle Sacra, dans les « Alpi Graie » et sa réserve naturelle « dei Monti Pelati ». Rien à voir avec des tomates, encore moins avec des personnes chauves, mais tout avec des collines écrasées de chaleur et pelées en raison d’un sol constitué de péridotite, une roche naturelle ultrabasique et riche en magnésium.
L’endroit idéal pour tracer des chemins ondulants et virevoltants à travers une végétation pauvre et rabougrie. Associés à une première partie de descente, à partir du « Pian delle Nere », d’abord naturelle puis judicieusement « shapée », cette deuxième journée nous aura montrer un aspect caractéristique des pré reliefs piémontais, la possibilité d’y tracer des descentes interminables et localement remontantes.
Premier arrêt café sur notre longue ascension matinale, « Sale Castelnuovo », la place de l'Eglise et ses ruelles pavées.
La caféine ingérée, l'exercice reste inchangé. Ca continue de monter.
Jusqu'aux 1325 mètres d'altitude du « Pian delle Nere », le célèbre plateau aux narcisses, juste en face du « Colletto di Bossola » visité hier. Tout ça, pour ça ?
Non, tout ça pour ça : le chemin qui coure aux flanc du « Monte Calvo ».
Un chemin d'abord naturel et conciliant.
Rasé de près et bien entretenu.
Mais qui conserve évidemment son petit caractère transalpin, « caillasseux » dès qu'il le peut.
Avec cette canicule poisseuse, le retour à l'ombre des forêts devient un moment appréciable.
Peu à peu, au gré des intersections, de naturel, notre chemin devient « shapé ». Renversant, non ?
Virages relevés et manque de lumière ne font pas bon ménage avec netteté des clichés. Limites de l'APN oblige.
Ici aussi, les chutes de neige du 17 avril dernier, semblent avoir fait leur lot de dégât forestier.
Et puis soudain, au détour de notre chemin, le concert d'été à la « Cappella nel Bosco di Sant’Antonio (Muriaglio) » égaye notre journée.
Ca parait trop bien pour être le bon chemin...
Et de fait, ça ne l'est pas. Pour accéder à la « Riserva Naturale di Monti Pelati » il faut cheminer à flanc et non plonger.
Peu importe que le terrain soit ici ultrabasique. Il est parfait pour rouler à VTT, à défaut de nourrir la végétation.
Des « Pelati » comme celles-ci, je veux bien en bouffer tous les jours.
C'est ondulant, c'est soyeux, c'est « flowy ». C'est le chemin parfait pour boucler un itinéraire complètement inédit.
Forcément, notre « pilota » adore ça.
Sauf que la plongée finale sur « Baldissero Canavese » montre des velléités insoupçonnées.
Pas encore de quoi nous obliger à faire « pieds », mais déjà, à nous forcer à nous reconcentrer.
35° bien tassés et une moiteur à vous faire suer jusqu'aux bouts des pieds. Vivement l'« Aranciata » bien glacée.