Passo della Gardetta

« L’art et la manière de faire les choses à l’envers ! »

Tel pourrait être le slogan de notre deuxième jour dans le Val Maira. La journée avait pourtant débuté sous les meilleurs auspices avec l’inédite ascension de la piste menant au Colle Soleglio Bue (Beausoleil), le bien nommé. Mais, ensuite, la descente très « cabossée » en direction du hameau de Chialvetta aurait dû nous mettre la puce à l’oreille : notre journée allait lentement faire de la place à la sueur et à la frustration.

La remontée vers le « Rifugio de Viviere », d’abord, via son exigeant chemin mal pavé, puis la longue et rugueuse ascension vers le « Passo della Gardetta », sous le terrible cagna de l’après-midi, alternant les laborieux poussages et les pédalages pentus et musclés, nous ont régulièrement mis dans le rouge et forcé à puiser dans nos réserves. Mais, si au moins, la descente finale, sur le « Colle del Preit » puis dans son vallon éponyme, nous avait proposé un « single » récompensant, on aurait probablement oublié les affres la précédant. Eh bien, même pas. Exclusivement en « strade bianche » et en étroites routes goudronnées, ce retour sur Canosio, puis Marmora, nous aura uniquement permis de faire remonter une moyenne horaire particulièrement anémique, en raison de l’état des chemins rencontrés et, surtout, du sens, choisi pour les parcourir.

Au petit jeu du « Va et découvre le pays des autres », on ne peut malheureusement pas toujours gagner, même avec les compétences du meilleur guide.