Il y a bien des façons de se rendre dans ce célèbre spot des hauts de Verbier : en hiver, la plus usuelle consiste à emprunter les remontées mécaniques de la station. En été, le choix est plus vaste. A partir de la Croix de Coeur, on peut y accéder soit par le très couru chemin des Crêtes, soit encore par le Col des Mines et sa piste rocailleuse. A partir des Ruinettes, l’itinéraire est moins pittoresque : il faut remonter la piste de la Combe de Médran et franchir le Col des Attelas. A partir de la Tsoumaz, le vallon d’Arby et l’alpage de Chassoure en sont les portes d’accès et à partir de Tortin, la terrible remontée de la légendaire piste de ski en est le prix à payer.
Originaire et habitant de la région, je connais bien évidemment tous ces itinéraires. Mais démarrer du village d’Isérables, sur les flancs de la vallée du Rhône pour grimper jusqu’à la cuvette naturelle des Lacs des Vaux, par l’alpage de Ballavaux, les flancs du Mont Gond et les arêtes escarpées des Pointes des Champs Ferret, qui plus est à VTT…. c’était pour moi une première… que je ne suis pas prêt d’oublier. Actuellement encore, je ne suis pas certain que le VTT soit indispensable, du moins en ce qui concerne la partie montante. Par contre cet itinéraire original, vaut son pesant de panoramas superbes et aériens. Si comme nous, vous êtes irrémédiablement accros de bike, emmenez-le néanmoins sans regrets. Il vous faudra le porter plus qu’il ne vous portera sur les premières heures, mais il vous sera un allié précieux pour affronter la superbe mais longue descente du retour, que vos jambes meurtries n’apprécieront pas forcément après une telle escapade.
Après une petite heure de montée au départ d’Isérables, nous sommes accueillis par les majestueux mélèzes du pâturage de Prarion.
Encore un tronçon de piste poussiéreuse jusqu’à l’alpage de Ballavaux et puis place aux choses sérieuses : un sentier presque invisible qui longe les versants abrupts de la Dent de Nendaz jusqu’au Mont Gond.
En quittant le Plan du Fou, nous abandonnons également les vastes zones herbeuses pour pénétrer dans une superbe forêt d’aroles et de mélèzes.
La définition-type du single-track alpin : étroit, tortueux, parfois difficile à suivre, mais surtout bourré d’obstacles et de passages techniques. Miam, miam.
Nous dégustons avidement des derniers tronçons roulables. Côté amont : des flancs abrupts jusqu’aux cagneux pics de granit.
Tracé à flanc de montagne, l’étroit sentier n’est pas pour autant dépourvu de raidillons aussi techniques qu’éprouvants. Ajoutés aux passages non-roulables et aux changements de rythmes qu’ils imposent, ces difficultés font chuter notre moyenne aussi rapidement que notre plaisir augmente.
1H00 de portage plus tard, voici enfin le petit lac de Champs Ferret est ses magnifiques eaux turquoises. L'étroite cuvette naturelle nous permet un bref mais appréciable retour en selle.
L’arrivée sur les Crêtes de Mounin nous offre une double récompense : la joie de pouvoir réenfourcher momentanément nos fidèles spads et la superbe vue sur le Vallon d’Arby , le Col des Mines, le Catogne et tout au fond, le Massif du Mont-Blanc.
Malgré ou à cause des apics vertigineux, le plaisir de pouvoir faire ce tronçon sur le bike restera un grand moment de cette rando. Tout au loin la silhouette de la Pierre-à-Voir se détache dans le ciel brumeux.
En basculant sur les versants Est des arêtes de Chassoure, nous abordons la partie la plus périlleuse et la plus escarpée de la rando. Ne vous fiez pas à ce cliché : les portions roulables sont rares et très aventureuses. Un petit écart côté précipice et il y a de fortes chances pour que cela soit le dernier.
Les arêtes rocheuses se succèdent comme autant de dents d’une interminable scie. Nous les escaladons les unes après les autres, souvent avec le spad sur le dos... Y-a-t-il déjà eu des bikers assez fous pour être venu aérer leurs montures sur cet itinéraire ? Je me le demande encore....
Petite pause rêverie sur le rebord étroit d’une Nième arête en contrejour.
Yes !!!! Les voilà enfin, ces fameux lacs, but de notre sortie du jour. Nous avons finalement eu raison de l'innombrable succession d’épaulements qui nous en masquait la vue.
Après un si long et éprouvant portage (2H30) nous sommes ravis de pouvoir enfin réutiliser nos spads selon le but recherché par leurs concepteurs. Pilote dessus et monture dessous.
Le lac des Vaux est familier pour tous les adeptes de glisse hivernale. Mais la couleur des ses eaux leurs est très certainement moins connue. Engoncé dans son épaisse carapace de glace, il n’offre pas ses profonds reflets verdâtres aux yeux blasés des foules de touristes qui s’y pressent à la saison froide.
Le début de la descente en direction du Col des Mines emprunte le même itinéraire que le très connu « hors-piste » hivernal. Sauf qu’avec mon snowboard, je n’avais jamais eu à affonter ces délicats passages à travers les pierriers. JP s’y régale, bien secondé par sa technique confirmée et ses nouveaux mais très appréciés disques Hope mini XC
La piste de caillasse tracée dans le flanc Nord du Mont Rogneux offre parfois des visions de Haut Atlas marocain.
A partir du Col des Mines, ce single-track à la fois technique et ludique nous emmène sous la Tête des Etablons quasiment jusqu’à la sortie avale du Vallon d’Arby.
De virages rapides en lacets trialisants, de marches franches en caillasse piégeuse, de pièges naturels en obstacles imprévisibles, la descente de ce célèbre single-track se révèle être un pur moment de bonheur VTTistique, clôturant une splendide sortie plutôt engagée.
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