D’une part, le coteau dominant la commune de Conthey recèle un certain nombre de trésors naturels dont l’Etang de 30 Pas n’est pas le moindre. D’autre part, la réputation du cirque naturel de Derborence n’est plus à faire. Les splendeurs de l’endroit sont connues loin à la ronde et la bonne saison voit de nombreux randonneurs et touristes régulièrement s’y rendre pour les apprécier. Notre rando dominicale prévoyait de relier ses deux perles de la nature en passant par le col de la Croix de la Cha.
La forte canicule a rendu la longue montée des Mayens de My plus laborieuse que prévue, mais à partir de l’alpage du Larzey, la rando s’est muée en un superbe parcours alpin, alternant les portages, les tronçons techniques, les descentes vertigineuses, les transitions cassantes, et, last but not least, une descente de falaises digne d’une voie d’escalade, avec cordes et échelles. Du vrai « Mountain Bike » pour riders motivés et surtout non-sujets au vertige…
Les doux reliefs de la Chaux du Larzey permettent d'écourter cette séance initiale de portage. Rapide retour en selle pour nous hisser vers la célèbre cabane au nom si imagé...
L'étang de 30 pas n'est pas le but de notre rando du jour, juste un superbe point de passage.
Après la rapsodie ocre et dorée de l'automne passé, voici la symphonie en vert du mois de juillet. Saison après saison, rouler sur les rives de cette superbe cuvette marécageuse reste un plaisir à savourer sans fin.
L'ascension finale se fait quasi intégralement par portage. Délicieux interlude on the bike pour contourner ce magnifique tapis de linaigrettes soyeuses.
Le versant Nord du col de la Croix-de-la-Cha est assez impressionant. Un magistral pan de vallée fait de glaise et d'ardoises, plongeant vertigineusement vers les hautes falaises qui entourent Derborence.
Heureusement pour nous, le single-track est bien entretenu et le terrain parfaitement sec. Deux garanties sans lesquelles la descente vers le vallon de la Chaux de Mié aurait été inenvisageable, vu l'escarpement du versant et les risques liés à une éventuelle chute.
Le début de la descente est superbe sous les apiques des faces Nord de la Fava
Le passage d'une ultime moraine nous permet de nous extraire de l'impressionnant et dangereux versant. Devant nous, surplombant la vallée de la Lizerne, le massif des Diablerets et la Tour St-Martin aussi nommée Quille du Diable.
Les verts pâturages s'insinuent peu à peu au milieu des dernières langues de terre grasse et glissante. Nous pouvons à nouveau rouler l'esprit plus serein.
Le bord des falaises de la rive gauche de la Lizenre nous forcent à changer de sens pour poursuivre la descente vers le vallon de Mié.
Il faut pourtant régulièrement traverser les innombrables gorges creusées par les ruisseaux dévalant le versant nord du Mont-Gond. Certains passages sont franchement engagés et scabreux.
Finalement, au prix d'un nouveau portage, nous parvenons à nous hisser sur les vertes prairies de Mié. Les versants abrupts que nous venons de dévaler nous toisent désormais de haut, tout comme le Petit et le Grand Mt-Gond.
Le plateau de l'alpage de Mié, nous offre l'opportunité de passer sur la rive droite de la Lizerne, et de continuer notre descente en direction de Derborence, face aux contreforts du Pas-de-Cheville.
Retour sur les falaises pour une vue plongeante vers le lac de retenue et le cirque naturel de Derborence.
Le Poteux des Etales : le concept de VTM prend ici toute sa signification.
Dédicace spéciale pour PA : respire calmement, passe lentement à la photo suivante, tes tremblements convulsifs vont s'estomper d'eux-mêmes. ;o)
Après un arrêt orge et houblon à la bien nommée auberge du Godet, nous ré-attaquons la descente vers la plaine du Rhône, par un itinéraire dont Christian doit être le seul à en connaître toutes les subtilités... ;o)