Depuis le temps qu’il(s) nous toisai(en)t du haut des abrupts versants du Bois de Finge, ça devait bien finir par arriver. Bien organisés, motivés et entraînés, nous avons décidés d’aller voir de plus près à quoi il(s) ressemblai(en)t.
« Ils » se sont justement tous les « Ill » qui occupent le haut des flancs Sud de la Vallée du Rhône, entre le Val d’Anniviers et le Turtmanntal. Un peu dans le désordre, nous avons fait connaissance avec pratiquement toute la famille : l’Illgraben, minuscule torrent alpin qui se transforme à chaque orage en redoutable dévoreur de montagne, entraînant tout sur son passage, l’Illhorn, majestueuse sentinelle rocheuse dominant Chandolin, le Pas de l’Illsee et l’Illpass, cols jumeaux permettant de franchir l’arête Est du Val d’Anniviers, les Illalp (Ober, Mittel et Unter), superbes alpages suspendus entres falaises et apiques et surtout le fameux Illsee, ses eaux bleues et son magnifique amphitéâtre naturel.
Comble de bonheur, en poursuivant notre escapade en direction de l’Est pour récupérer ce prometteur single-track devant nous ramener vers la plaine, nous avons découvert un autre vallon plus exceptionnel encore. Le vallon de « Mertetschi ». Calqué sur son cousin « Ill » ( Merteschihorn, Ober et Unter-Meretschisee, Meretschialp et Meretschikar) ce second bassin naturel d’altitude est certes moins connu, parce que moins accessible, mais incontestablement plus remarquable encore. En résumé, une rando d’anthologie, avec un gros D+, des portages éprouvants, des single-tracks hallucinants, mais surtout un environnement préservé et superbe. Du pur, du beau Vélo de Montagne avec un M majuscule.
Beauregard – Nous abandonnons sans regrets la piste forestière que nous suivons depuis Niouc pour attaquer le chemin emprunté par la célèbre course pédestre Sierre-Zinal
L’image est trompeuse. La première partie du single est très pentue et nous force prématurément à un portage pour nous hisser à travers la forêt de Couquelle.
Une fois l’arête de Couquelle atteinte, le sentier revient à de meilleurs sentiments. Les longs tronçons escaladables sur le spad alternent avec les raidillons qui nous obligent régulièrement à remettre le pied à terre
Après ces intenses premiers efforts consentis, nous nous extrayons avec plaisir de la forêt pour déboucher sur le magnifique pâturage de Ponchet. Le single-track qui coupe à travers la vaste clairière posée sur le versant Sud du Pfynberg file résolument vers les abîmes de l’Illgraben au pied de l’Illhorn.
Le sentier est maintenant en pente douce et assez roulant. Pourtant un minimum de concentration reste nécessaire pour éviter les épines des nombreux chardons rencontrés.
Les paravalanches de la face Sud de l’Illhorn annoncent la fin prochaine de notre longue ascension.
A Tsapé nous décidons d’abandonner la piste qui mène « trop facilement » à notre goût, vers l’Illpass et nous optons pour le chemin pédestre filant vers le Pas de l’Illsee.
Judicieuse option. Le single-track est superbe et aérien à souhait.
Encore quelques zigzags pour contourner les amas rocheux de plus en plus omniprésents.... et nous atteignons enfin le Pas de l’Illsee et ses 2544 mètres d’altitude.
La vue plongeante sur le bassin naturel de l’Illalp est un pur régal pour les yeux.
Le sentier dans un premier temps très caillouteux, devient de plus en plus accessible au fur et à mesure qu'il approche des flancs herbeux du petit cirque alpin. A l’approche du Waschsee, il devient même franchement symathique
The usual W.O.T.T. (Wheeling Of The Top). Forcément 2 cols consécutifs à plus de 2500 mètres, ça se fête joyeusement. Certainement un peu trop sur ce coup-là. :o))
Le vallon de l’Illsee était déjà sublimement beau. Mais que dire de son pendant Est, le Meretschialp ? Rien. L’image parle d’elle-même.
L’endroit est superbe, la météo de plus en plus favorable, et cerise sur le gâteau, 1900 mètres de D-, tout en single-tracks, nous attendent. Y a eu des moments pires dans ma vie ;o))
Le début de la descente, sur le large chemin qui court à travers les pâturages de Meretschialp est très accessible. Parfait pour une mise en jambes sereine après nos précédents efforts.
Réduit à une simple langue sommitale, le glacier de la Bella Tola semble peu apprécier l’été caniculaire 2003.
A partir de Meretschialp, le chemin file résolument en direction de la vallée du Rhône. Paradoxalement, malgré son altitude moindre, il est beaucoup plus étroit que le tronçon précédent.
Le tracé devient rapidement plus exigeant, mais également, beaucoup plus intéressant
De plus en plus exigeant et technique, mais également de plus en plus gratifiant. Meretschiarb, un single-track avec un grand « S »
Sur certaines portions, la caillasse instable est omniprésente. Concentration et légèreté de la main gauche (frein avant) sont de mise pour éviter la chute.
La suite de la descente sur Agarn, résumée en une seule image.Une interminable succession de lacets allant du vertigineux ou impassable au roulant et rapide, sur 1200 mètres de D-. La grande classe !
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