Quoi de plus symbolique, pour des patriotes aussi fervents que nous le sommes (il faut l’écrire et, surtout, le lire très vite), que d’aller célébrer la fête nationale suisse sur le fil de l’étroite arête de la barrière de roesti du Vieux-Pays ?
J’en vois déjà qui vont répondre, bouffer du caillou pour tenter d’adapter votre gorge au rugueux dialecte de vos compatriotes du Haut !
Eh, bien, et c’est vraiment le cas de le dire, nous avons fait, d’une pierre, deux coups.
Le superbe ititnéraire St-Luc/Meidpass/Gruben, s’il est réputé plutôt « bikable » pour un col flirtant avec les 2’800 mètres, n’est avare ni de caillasse ni de pierriers.
Un imposant et somptueux environnement quasi intégralement minéral qui a de quoi sérieusement compliquer, ou agrémenter, un premier août dédié au VTT. Mais qu’importe la dureté de la moquette, tant qu’on a l’ivresse. Et plutôt que d’évoquer la fête national(ist)e, pourquoi ne pas parler de commémoration du chemin et du « wanderweg ». Ce serait, en qui nous concerne, mieux adapté, et surtout moins sujet à des polémiques creuses et stériles.
En matière de cohésion, les sentiers et les wanderweg ne sont finalement que deux façons de désigner les mêmes composantes d’un prodigieux réseau, tracé, entretenu puis légué par nos ancêtres pour faire, désormais, le bohneur des marcheurs et des bikers.