Ca commence en douceur : remonter les faibles déclivités de la digue du Rhône. Ca continue à peine moins en douceur : se hisser le long des berges caillouteuses de la Losentze. Ca tourne soudainement au ludique : grimper à travers le parcours Vita de Grugnay jusqu’à la Colline aux Oiseaux. Ca retombe malheureusement assez vite dans le puant et le sordide : gravir les terribles pourcentages asphaltés de la route des Mayens de Chamoson. Ca finit toujours par devenir « moins pire » : monter la piste forestière des Mayens de l’Ardève. Ca aurait pu durer plus longtemps, mais forcément, toutes les bonnes choses ont une fin : escalader les interminables et abrupts lacets de la forêt de la Dzeu du Vuargne.
Et à part monter, grimper, gravir, escalader et remonter encore, elle a finit par descendre cette foutu rando ?
Euh… finalement oui !
Plutôt que descendre, elle a commencé par « désescalader », du sommet de l’Ardève jusqu’aux Dzardis, puis après une courte transition, elle s’est mise à couler suavement des Mayens de Chamoson vers les Vérines via une single-track « énorme ». Un chemin méconnu (si,si, il y en a encore), composé d’une succession d’épingles savoureuses au possible parce qu’ayant oublié d’être piégeuses, reliées entre elles par des traversées souples et onctueuses, à dévaler avec rythme mais surtout fluidité, pour déjouer la malice des nombreux conifères ayant choisi de faire pousser leurs racines hors de terre.
Belle découverte, mais surtout grand moment de bonheur (qui ne devrait évidemment par rester sans lendemain).