De retour dans nos (très) vertes contrées, le contraste est assez saisissant. Fini le soleil quotidien, la douceur maritime, les broussailles épineuses et la caillasse méditerranéenne. Place à l’humidité omniprésente, à la fraîcheur pas vraiment de saison, aux prairies grasses et à la terre meuble. Une semaine après notre escapade valencienne, le constat est un peu désespérant. Nos seules vraies journées printanières de 2016 auront été ibériques. Un dimanche pourtant à peu près sec, à défaut d’être réellement ensoleillé pour un itinéraire qu’on avait « oublié » depuis 2009. Un peu à cause de ses 1’200 mètres de D+, exigeants car toujours pentus. Un peu aussi en raison de sa descente loin d’être inoubliable, par les Pouays.
Et pour rendre le contraste encore plus frappant, on avait d’abord pensé aller rouler directement dans « le pot de chambre » de notre beau Valais, le Val d’Illiez. Et puis, de crainte de mourir noyé dans sa boue liquide, on s’est rabattu sur son petit frère, le vallon de la Losentze. Du coup, à notre menu dominical, un enchevêtrement de torrents tumultueux et de ruisseaux provisoires, de l’herbe humide et glissante à tous les étages, des marécages à n’en plus finir et, pour terminer en beauté, de la terre glaise, aussi traîtresse qu’abondante.
Si les bains de boue sont réellement bons pour la peau, là, je pense que c’est réglé, plus besoin de penser à soigner notre épiderme, jusqu’en 2020, au moins.
Même si la conductrice est jolie, ça s'appelle un flagrant-délit de triche, Ollie.
Après les Mayens de Chamoson, la route de Loutze. Ou comment rajouter des pourcentages aux pourcentages.
Fin du long et exigeant ruban bitumineux, place à la piste...
... pas vraiment moins exigeante.
Têtes basses et puls' dans le rouge. L'ascension vers Chamosentze ne lâche jamais rien...
... jusqu'à son dernier mètre.
Brouillard et névés plus vraiment de saison.
Notre (première) traversée du torrent du Grand Tséné : à peine moins hasardeuse qu'au beau milieu de l'hiver.
Toujours plus de neige mais pas vraiment moins de pourcentages.
Ascension 0, nous 1. Ca, c'est fait !
JP, expert dans l'art de se faire un nouveau "meilleur" ami à l'aide un simple morceau de sandwich.
Pour le jardinage, pas sûr que se soit l'heure et l'endroit. Ou alors, il faut juste apprendre à lire une carte...
... au lieu de se fier au premier balisage venu.
Plongée initiale, version "trailless" et herbe humide.
S'il y en a qui profite de cette "mousson" 2016, ce sont bien les fleurs de pâturage.
Balisage retrouvé, c'est déjà un bon début...
... pour le chemin, on va continuer à faire comme s'il y en avait réellement un.
Et à force d'auto-persuasion, (et aussi grâce à l'aide amicale d'un autochtone) on finit vraiment par en trouver un.
Et pas n'importe lequel.
Un chemin joueur et taquin.
Toujours prêt à sinuer, dès qu'on lui laisse un peu de bride sur le cou.
Trop fastoche de s'orienter, quand on sait lire une carte... et qu'on s'est déjà trompé une fois, au même endroit, il y a quelques années.
Les crampons encore peu "bourrés", mais la glisse déjà omniprésente.
Balcon sur une zone où l'on ne peut désormais bâtir ni résidences secondaires, ni résidences principales ?
Tant qu'il suit la crête, c'est un peu le chemin du bonheur.
Par contre, quand il choisit de plonger vers le torrent du Grand Tséné, notre ami d'un jour devient tout de suite plus caractériel.
Pas au point de nous faire perdre le sourire...
... mais quand même à nous inciter à un peu de gymnastique plus ou moins artistique.
Un poil plus vert que le week-end passé, non ?
Et cette année, le vert est plus qu'une couleur, c'est carrément une invasion.
Ciel plombé n'empêche pas le chemin d'être divin.
Un arbre sec ? Comment c'est possible ?
Torrent du Grand Tséné (deuxième traversée) : une eau à deux degrés et une passerelle pas encore installée...
... pour un bain de pieds généralisé.
Si le cadrage de JP est un peu forcé, on n'est pourtant pas très loin de la réalité.
Chaîne humaine pour "dévarapper" les bikes ...
... jusqu'au bisse de Patiers.
La plongée finale, Parmey, Grand Pro, Comendru, Grugnay...
... un hymne à la glisse ...
... et aux racines humides.
Si la boue est aussi bonne pour le carbone que pour la peau, ils devraient bien vieillir ces Santa Cruz.
Quand on porte une soutane, on a pas besoin de casque ... ou on est simplement moins dommage ?