Symbole de la nature par excellence, la forêt de Finges est l’un des spots idéal pour repasser en mode « bike » dès que les premiers jours du printemps sont revenus. Vaste pinède préservée au microclimat méditerranéen, l’endroit incite irrésistiblement à délaisser l’hiver qui sévit encore sur les hauteurs du Vieux-Pays pour profiter des première joies de la belle saison annoncée. Couru et recouru à VTT, ce formidable espace forestier nous est évidemment familier. Mais, comme pour beaucoup de randonneurs, le lit du Rhône laissé à son état sauvage a toujours été l’axe directeur de nos escapades à travers sentiers et pistes reliant Sierre à Susten, le Bas au Haut Valais. Or, le bois de Finges ne se résume évidemment pas à son large cours d’eau semi asséché serpentant paresseusement entre ses berges tortueuses.
Il était temps de penser à aller explorer la « rive gauche » de l’ancienne route cantonale (pour autant qu’on puisse parler de rive au sujet d’un axe routier), les flancs abruptes du Pfynberg et l’imposant cône de déjection formé par les débordements du furieux et indomptable Illgraben. Prétextant la traversée de ce tumultueux torrent de montagne sur sa nouvelle passerelle «bhoutanaise» nous avons imaginé une rando insolite sur des sentiers forestiers inconnus et donc forcément très alléchants. Un retour en mode « bike » avec la ferme intention de confirmer une fois encore notre adage préféré : « Va, et découvre ton pays ».
Le premier chemin de la saison. Qu'est-ce que c'est bon !
Même parsemé de plaques de verglas...
...même pavé de caillasse traîtresse...
... un nouveau retour sur les sentiers reste toujours un moment particulier.
Même si l'hiver est encore localement bien présent jusque dans la plaine...
... au bout du chemin, le soleil et le printemps montrent déjà que leur retour n'est désormais plus qu'une question de jours, ou de semaines.
La montée le long de l'Illgraben met rapidement nos jambes à l'épreuve d'une succession de bugnes bien senties.
Welcome to the Kingdom of Bhutan.
Perfectionnistes, les constructeurs de la passerelle ont poussé le souci du détail jusqu'à en disjoindre les planches...
... et à rajouter drapeaux de prière, temple boudhiste et neige hymalayenne.
La descente sur Agarn : une interminable rectiligne entre un rideau d'arbres encore dépouillés. Plus pouse au crime, tu meurs.
Changement de versant et changement de saison : d'environ zéro, la température grimpe à plus de 15 degrés en quelques kilomètres.
Château Lichten (Rouvinez) : vue la chaleur qui y règne en plein mois de mars, y repasser en juillet risque de ressembler à l'enfer.
Après une courte transition asphaltée, THE descente, ou plutôt OUR descente, tant ce single agit sur nous comme un aimant à chaque fois qu'on roule quelque part dans la région.
Toujours du rocher, mais aussi beaucoup de blocs éparpillés le long du chemin par le long hiver et l'absence de randonneurs.
Années après années, saisons après saisons, l'endroit reste superbe et son single attractif en diable.
Au royaume du rocher, la fluidité et l'assurance sont reines.
A cette période de l'année, le contraste entre les versants ubac et adret de la vallée du Rhône est saisissant.
Biker arboricole ?
L'habituel retour vers Susten le long des rives du Rhône, toujours sympa, malgré la forte bise qui, aujourd'hui, s'ingénie à vouloir nous faire reculer.
Certains étangs du bois de Finges semblent encore hésiter entre hiver et printemps.