Après son flanc oriental, la semaine passée, nous avons choisi d’aller explorer son versant sud, en balcon au-dessus de la ville d’Aoste. Du Tsa de Chaligne, déjà visité, nous avons cheminé d’alpages en alpages, Chesère, la Nouva, Tsa de Morgnoz, pour finalement atteindre les rives du joliment nommé lac des Grenouilles, puis pousser jusqu’à l’imposant et pittoresque Rifugio du Mont Fallère, pour « una birra alla spina » bien méritée. Beaucoup de pistes, de sentiers et autant d’intersections à gérer au mieux pour conserver l’altitude acquise lors de notre ascension initiale. Pas toujours évident de rouler au plus court et au plus horizontal dans ce dédale de pâtures d’altitude, de sentes à vaches et de chemins pédestres.
Après une descente un peu « jardinée » via le sentier du flanc sud du Becca France, nous avons remis le même ouvrage sur le métier, pour un retour vers Gignod tout en routes, en pistes et en ru. Perdre le moins d’altitude possible pour ne pas avoir à la regagner en fin de journée. Un « leitmotiv » qui nous ont permis de passer en revue de nombreux hameaux et villages accrochés au-dessus de « l’autostrada » Aoste-Courmayeur. Verrogne, Bellon, Ville sur Sarre, Lin Noir et Lin Blanc, puis les banlieues d’Arpuilles et d’Excenex. Autant de noms à consonance francophone sur lesquels nous avons enfin pu mettre des pavés, des rues et des bâtisses.
Reste à explorer la vallée de Vertosan et son fameux col de Citrin, pour boucler la boucle et clore provisoirement notre exploration de ce petit massif plein de charmes, de surprises et de délicieux « sentieris ».
La musique du matin : pas de cliquetis de roues libres, ni de claquement de shifter, juste le ronronnement d'un hélico en train d'extraire des grumes de mélèzes.
Deux heures d'ascension pour se retrouver au même point que jeudi dernier : la Tsa de Maligne. Quand on aime, on ne compte pas.
Comme nous, la Dent d'Hérens et le Cervin sont toujours là, fidèles au poste.
Mais aujourd'hui Tardiva ne nous verra pas.
Direction les Arpes-Vieilles...
... via le petit épaulement menant à la Pointe de Chaligne.
Si ce n'y avait la commémoration de grande peste de 1630, rien que la vue sur le Vélan et le Grand-Combin mériterait qu'on monte ici en pèlerinage.
Une brève plongée vers le bassin "aostien"...
... via un versant multi trajectoires parce que multi vaches.
Le contournement de la Pointe de Metz, version sherpa et chaleur d'adret.
La superbe remontée à flanc vers l'alpage de Chesère : en selle et contre tout.
Quelques vipères à éviter, mais surtout beaucoup de bon sentier à déguster.
Courte descente sous l'oeil bienveillant de Madame Grivola.
Chesère sur le point d'être avalé et déjà, la Nouva en point de mire.
Le sentier valdotain par excellence : bien tracé, superbement entretenu et souvent roulable.
Le paradis du All-Mountain.
La surprise du jour, le Lago Fallere.
Pas prévu à notre menu, mais trop magique pour le considérer comme un simple abreuvoir à bétail.
Joyeuse séance de corrida pour tenter d'accéder à l'unique petit pont de pierre. La prochaine fois, j'éviterai de m'habiller en rouge.
Pendant que les génisses retournent à leur sieste, nous reprenons notre formation de sherpa.
Porter c'est parfois nécessaire, mais rouler c'est toujours délicieux.
Y compris dans les rugueux pierriers de la face sud de sa majesté, Mont Fallere.
La ligne 14 du métro valdotain : une petite merveille...
... à déguster au son du cliquetis de la roue libre et du glouglou du ruisseau.
Un chemin sans nuages, contrairement au ciel de ce 3 septembre.
Une dernière crête à dévaler...
... et notre objectif du jour est à portée de roues.
Pour ceux qui ne fréquentent ni le culte, ni la messe, une petite séance de drapeaux de prière vous assurera d'aller au paradis.
Bongiorno, avete un paio di litri di birra alla spina ?
Sì, sì e non solo birra.
Aussi, de la convivialité et du génépi.
De quoi se requinquer pour attaquer la descente.
Une petite séance d'ardoises glissantes en guise d'alcootest ?
C'est tout bon, circulez !
Le chemin du versant sud du Becca France, débute par quelques marches bien cassantes ...
... avant de filer droit ...
... et de se la jouer "flowy".
Un oeil sur le chemin et un autre sur les premiers mélèzes taquins.
Un petit crochet pour plonger sur l'alpage d'Or ?
Mauvais choix, mais divin chemin.
Quand on ne sait pas lire une carte, il faut parfois savoir jardiner.
Quelques kilomètres de goudron et puis surprise, au coin du bois, le Ru Neuf, pour une fin de journée (8 heures de bike) en pente douce.